Les petites vannes d'Emmanuel Macron sur des passages d'un discours qu'il n'a pas écrits (et qu'il ne comprend pas bien)

Publié à 19h05, le 15 avril 2017 , Modifié à 08h27, le 16 avril 2017

Les petites vannes d'Emmanuel Macron sur des passages d'un discours qu'il n'a pas écrits (et qu'il ne comprend pas bien)
© AFP

Emmanuel Macron était en Isère vendredi 14 avril. Le candidat d’En Marche! a prononcé un discours devant la communauté de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Avec ironie, mais aussi parfois un peu d’agacement, il a précisé à trois reprises ne pas avoir écrit lui-même certains passages de son intervention. C'est un soutien de François Fillon, Jens Villumsen, qui a isolé la vidéo de l’une des plaisanteries du candidat à la présidentielle, samedi 15 avril, la postant sur son compte Twitter pour le critiquer.

Voilà ce qu’a déclaré Emmanuel Macron à propos de la gouvernance des universités : 

 

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Je suis tout à fait favorable à ce qu’on construise de nouveaux modèles de gouvernance. Ces nouveaux modèles pourront être mis en place à l’initiative des acteurs eux-mêmes et assureront une plus grande souplesse. Je vous lis ce qu’on a m’a mis. (Il reprend son discours, ndlr)… dans la composition des instances dirigeantes et dans les modalités d’organisation interne. Initialement je n’ai pas compris cette phrase (rires dans la salle). Moi, la relation que je veux instaurer avec vous, c’est plutôt une relation de clarté pour qu’on puisse agir efficacement (rires dans la salle).

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Le candidat à la présidentielle a dans la foulée "traduit" ce passage jugé par lui-même incompréhensible. Il a ainsi expliqué :

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Ça veut dire que je suis favorable à ce que localement, quand c’est porté, il puisse y avoir une organisation ad hoc qui soit retenue, du type des grands établissements. Une organisation qui permet d’être mobile, d’avoir une activité la plus réaliste possible, de s’adapter à l’écosystème, d’être pragmatique.  Je ne suis pas pour un modèle unique en termes d’organisation de nos universités. Je suis pour qu’elle puisse y associer les partenaires à leur gouvernance, toutes celles et ceux qui sont pertinents pour avoir une action efficace. Donc je suis pour plus d’autonomie, je suis pour une gouvernance plus simple portée par des acteurs de terrain et qui ne soit pas imposée dans un modèle unique d’en haut.

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Un peu plus tôt, l’ex-ministre de l’Economie avait déjà glissé deux petites piques à l’égard de l’équipe ayant préparé son discours. "Le CNU (Conseil national des universités, ndlr), je vais y revenir dans le détail car vous savez mon équipe m’a préparé un texte dont la subtilité mériterait que je le lise comme un entomologiste pour ne froisser personne. Comme je n’arrive pas à être convaincant en ânonnant des textes lus, je suis obligé d’être sincère et de vous dire ce que je pense et donc ce que je vais faire si je suis élu", a-t-il déclaré, comme on peut le constater en revoyant son intervention.

Puis deux minutes plus tard : "On a un gros problème avec l’évaluation. Personne n’aime l’évaluation. Donc là c’est pareil, on m’a préparé un texte qui est absolument illisible sur l’évaluation". Les auteurs ont dû apprécier les compliments…

[EDIT 20 h 48] Précisions sur l'origine de la vidéo.

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