PAS CONTENTS - Les membres de Les Républicains n'ont pas vraiment apprécié le discours de Manuel Valls, samedi 6 juin, lors du congrès du PS à Poitiers . Si le Premier ministre s'est montré plutôt sympa avec son camp, nommant quasiment tous les membres de son gouvernement, il a en revanche été très cassant avec Nicolas Sarkozy, l’accusant d’être "un problème" pour la France.
L'intéressé n'a pas réagi. Mais ses lieutenants s'en sont chargés pour lui. Peu après le discours du Premier ministre, plusieurs ténors LR ont pris la parole, là par communiqué, là sur Twitter, pour dénoncer les mots de Manuel Valls.
Premier à dégainer : Éric Ciotti. Profondément choqué par les sorties vallsistes, le député des Alpes-Maritimes dénonce un "dérapage". Il dit :
"Le Premier Ministre doit s'excuser pour ses propos qui déshonorent sa fonction.
"
Dérapage scandaleux de @manuelvalls sur @NicolasSarkozy manifestement c'est la démocratie qui est un problème pour lui.
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 6 Juin 2015
Dérapage de @manuelvalls sur @NicolasSarkozy : le Premier Ministre doit s'excuser pour ses propos qui déshonorent sa fonction.
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 6 Juin 2015
Dans la foulée, la nouvelle porte-parole de Les Républicains, Lydia Guirous, a publié un communiqué dans lequel elle estime que le Premier ministre "a perdu le sens de la mesure et de la République en insultant le président Nicolas Sarkozy". Elle ajoute :
"Calomnier, calomnier... dit le proverbe. Le Premier ministre semble l'appliquer à la lettre. Ce sont des pratiques indignes de la République et des Français. […] Ces stratagèmes de postures et de petites phrases pour faire oublier leur échec total contre le chômage sont devenus insupportables aux yeux des Français.
"
C'est également à travers le spectre du chômage que Laurent Wauquiez a lui-aussi choisi de répondre aux attaques de Manuel Valls. "On est abasourdi de voir le Premier ministre d’un gouvernement qui cumule les records de chômage et d’imposition avoir l’indécence de s’en prendre au chef de l’opposition pour tenter de masquer la médiocrité de son bilan", commence, également dans un communiqué, le secrétaire général de Les Républicains. Qui conclut :
"Le vrai problème pour la France, ce sont les incapables qui la gouvernent.
"
Et ces trois-là ne sont pas des cas isolés. Daniel Fasquelle et Nadine Morano eux-aussi dénoncent "l'antisarkozysme" de Manuel Valls.
L'antisarkozysme : la ritournelle des socialistes depuis 2007, leur ligne de programme en 2012, leur diversion en 2015, leur projet en 2017
— Nadine Morano (@nadine__morano) June 6, 2015
Très grave dérapage verbal de #Valls au congrès du PS contre @NicolasSarkozy pour essayer de masquer ses nombreux échecs. #démocratie
— Daniel Fasquelle (@DFasquelle) June 6, 2015
Et puis il y a Éric Woerth qui veut faire son intéressant et trouve un autre angle d'attaque contre le Premier ministre. Sur Twitter, il écrit :
"Valls menace les entreprises dans son discours au congrès du PS !! Cette attitude n'est pas digne d'un Premier Ministre.
"
Dans son discours du 6 juin, le chef du gouvernement a longuement attaqué Nicolas Sarkozy. Il a dit :
"Par ses pratiques dans l’opposition, Nicolas Sarkozy est déjà un problème pour le pays.
"
Et d’ajouter :
"Je ne veux pas que Nicolas Sarkozy fasse à nouveau ce qu’il a fait à notre pays quand il était au pouvoir. Je ne veux pas qu’il continue un peu plus d’ouvrir la porte à cet ennemi redoutable qu’est l’extrême droite.
"