Les socialistes tombent à bras raccourcis sur Nicolas Sarkozy après ses propos où il demande à François Hollande "de se ressaisir"

Publié à 19h43, le 12 juillet 2015 , Modifié à 08h18, le 13 juillet 2015

Les socialistes tombent à bras raccourcis sur Nicolas Sarkozy après ses propos où il demande à François Hollande "de se ressaisir"
© PHILIPPE HUGUEN / AFP

D’ordinaire, il est d’usage de ne pas critiquer la politique étrangère française depuis l’étranger. Encore moins en plein sommet européen à Bruxelles pour décider du sort de la Grèce au sein de la zone euro. C’est ce qui ne passe pas, ce dimanche 12 juillet, à gauche après que Nicolas Sarkozy, également présent dans la capitale belge pour une réunion du Parti populaire européen (PPE), a demandé à François Hollande qu’il "se ressaisisse".

Ainsi pour le député PS Yann Galut, ces propos du président de Les Républicains, qui a changé d’avis en quelques jours sur la sortie de la Grèce de l’eurozone, sont "honteux" alors que François Hollande veut "à tout prix" éviter un Grexit et que le quotidien allemand Die Welt le présente comme "l’homme fort" de l’Europe :

Figure de l'aile gauche du PS, Henri Emmanuelli fustige quant à lui "l'incommensurable médiocrité de ce personnage" :

Pour le sénateur PS David Assouline, ex-porte-parole du parti de la rue de Solférino, Nicolas Sarkozy ne défend que "son petit intérêt du moment" :

Autre parlementaire socialiste très remonté contre les propos de l’ancien chef de l’Etat, Sébastien Denaja. Pour l’élu de l’Hérault, "avec Sarko, la Grèce serait déjà sortie de la zone euro" :

Le député Alexis Bachelay, proche de Yann Galut, fustige le positionnement de la droite française sur la question grecque, déplorant que les ténors LR comme Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou François Fillon, tous candidats à la primaire de la droite et du centre de 2016, "s’alignent sur Merkel" :

Ce dimanche, Nicolas Sarkozy a demandé à François Hollande qu'il "se ressaisisse" dans le dossier grec, et a jugé "préférable" d'arriver à un compromis, sans toutefois écarter l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Et de déclarer :

 

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Jamais l'Europe n'a eu autant besoin d'unité, jamais elle n'a eu autant besoin d'un leadership, d'un leadership franco-allemand. Et ces divisions n'ont pas de sens, compte tenu de la gravité de la situation. Elles ajoutent, me semble-t-il, à l'incertitude et à l'instabilité. Il faut que monsieur Hollande se ressaisisse et reconstitue une unité avec la chancelière allemande (Angela) Merkel.

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Sur le fond des négociations, l'ancien président de la République a jugé "préférable" un "compromis" visant au maintien de la Grèce dans la zone euro. Mais "s'il ne devait pas y avoir de compromis, d'autres solutions devront être mises sur la table", a-t-il ajouté en réponse à une question sur un "Grexit" temporaire envisagé par l'Allemagne et fermement refusé par François Hollande.

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