CQFD – Il y a des fois où Florian Philippot aimerait bien que la France ressemble à l'Allemagne. Surtout en ce moment, quand l'Europe se déchire à propos du cas grec . Là, maintenant, le vice-président du FN aimerait bien que les teutons ne soient pas les seuls à défendre leurs propres intérêts. Non, l'élu frontiste apprécierait franchement que la France fasse de même. Mais tel n'est pas, selon lui, l'objectif de François Hollande.
Invité d'iTÉLÉ ce lundi 13 juillet, le député européen évoque donc l'attitude du chef de l'État français concernant la Grèce. Et pour le vice-président du Front national, c'est évident : si François Hollande veut à ce point empêcher la Grèce de sortir de la zone euro, ce n'est pas pour aider le peuple grec. Oula non : c'est, selon l'élu frontiste, pour nuire à Marine Le Pen.
"Monsieur Hollande n'est pas là pour défendre l'intérêt des Français. Et c'est bien le drame. Il n'est pas là pour défendre l'intérêt du contribuable français. Il n'est même pas là pour la Grèce. Il est là pour l'euro", commence Florian Philippot. Il ajoute :
"S'il veut à ce point-là éviter le scénario d'une dissolution de l'euro, qui serait pourtant le seul scénario heureux dans cette affaire, c'est pour ne pas donner d'argument politique à Marine Le Pen. C'est ça la réalité.
"
Et le n°2 du FN d'estimer que pour nuire à la cheffe frontiste, François Hollande est donc prêt à "sacrifier" le contribuable français et le peuple grec.
Depuis le début, le FN est décidé à faire de la crise grecque un exemple de sortie de la zone euro. "La seule solution, c’est que la Grèce retrouve une monnaie nationale, qu’elle renégocie une partie de sa dette et qu’elle la rééchelonne, parce que cette dette, c’est la responsabilité de la 'troïka'", avait estimé début juillet Marine Le Pen .
[BONUS TRACK] Persécutions
Le tribunal de grande instance de Nanterre a invalidé, mercredi 8 juillet, le vote par correspondance des adhérents du FN, accédant ainsi à la demande de Jean-Marie Le Pen . Pour Florian Philippot, il est quand même étrange que la justice donne à ce point raison au "Menhir". Il dit :
"Aujourd'hui nous sommes en ordre de marche, en ordre de bataille, que la justice de madame Taubira ou la volonté de monsieur Le Pen soient là ou pas.
"
Et le n°2 de rappeler que Christiane Taubira a déclaré que le FN était son ennemi et qu'elle utiliserait tous les moyens contre lui. "Ça ne me rassure pas quand je sais que cette dame s'occupe de la justice en France", lance Florian Philippot qui se défend néanmoins de sous-entendre que la garde des Sceaux soit intervenue dans cette affaire.
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