Louis Aliot est colère. S'il estime que "la politique n'a pas sa place dans les affaires scolaires", il ne comprend pas qu'une militante FN soit interdite de représenter la Fédération des Conseils de Parents d'élèves (FCPE) au motif qu'elle est proche du Front national.
Le vice-président du parti de Marine Le Pen a donc rédigé un communiqué , ce jeudi 15 octobre, pour dénoncer la décision de la FCPE. Et, pour défendre son ouaille, il invoque… la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Dénonçant une "attitude sectaire et antidémocratique contraire aux valeurs de la République", il écrit :
"Cette discrimination à raison d’opinions politiques est contraire aux articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 et porte atteinte au principe de neutralité politique dans l’enseignement public.
"
Militante FN et adhérente à la FCPE, Katia Cabrolier souhaitait représenter l'association au conseil d'administration du lycée Bellevue d'Albi. Pas d'accord, a réagi la présidente de la FCPE du Tarn. "Ses idées politiques étant en totale opposition avec les valeurs de la FCPE", a écrit Sandrine Soliman, elle demande instamment à ce que la candidature de Katia Cabrolier soit retirée.
Voici le courrier, publiée notamment par France 3 Midi-Pyrénées :
View post on imgur.com
Louis Aliot, tête de liste FN pour les régionales en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon, conseille donc à cette militante, également compagne du porte-parole du FN dans le Tarn, de déposer plainte pour discrimination.
Le PS local lui a répondu par l'intermédiaire de son premier secrétaire fédéral, Patrick Vieu, qui rappelle les valeurs de la FCPE :
"Démocratiques et républicains, ces principes et ces valeurs ne sont ni de gauche ni de droite : ils ne sont pas d’extrême droite !
"
De son côté, la FCPE régionale soutient la fédération du Tarn, précise France 3 Midi-Pyrénées. Conclusion : Katia Cabrolier ne sera pas candidate. Point final.