Manuel Valls devant le groupe PS déterminé à ne rien changer mais " blessé quand j'entends que je n'écouterais pas"

Publié à 13h10, le 31 mars 2015 , Modifié à 14h59, le 31 mars 2015

Manuel Valls devant le groupe PS déterminé à ne rien changer mais " blessé quand j'entends que je n'écouterais pas"
© Fred Dufour / AFP

#ALECOUTE- Les députés socialistes se retrouvent 48 heures après un deuxième tour des départementales catastrophique pour la majorité parlementaire. Manuel Valls a annulé un déplacement à Berlin pour participer à cette réunion et aux questions au gouvernement ce mardi 31 mars.  Le Premier ministre a entendu des élus dépités. Ainsi quand Bruno Le Roux a expliqué que  le PS avait "perdu moins que prévu", la salle a grogné. Le Premier ministre a pris la parole en dernier pour expliquer son implication dans la campagne : il était "important d'essayer de mobiliser pour ces élections"  : 

Il fallait s'impliquer car on sentait que quelque chose se dérobait. 

Sur sa venue ce mardi, elle est logique comme le sont  les interventions des députés, il explique :

 

Je suis avec vous ici, c'est normal. Le Président est en Allemagne et ma place est ici. Je voulais être à votre écoute. Je suis à l'écoute et je suis blessé quand j'entends que je n'écouterais pas. Vos interventions ne me surprennent pas. Il y a eu une défaite et la gauche a perdu ces élections. (...) La division nous a fait perdre plusieurs départements. 

Le Premier ministre revient sur les causes de la défaite. Parmi les reproches adressés : "On nous a parlé d'emplois et d'impôts (la demi-part des veuves notamment)". Sur les réponses à apporter à la question de l'emploi et de la rémunération du travail, il confirme "le choix de la compétitivité a été fait et il ne faut pas l'abandonner. Mais il faut donner plus de soutien à la croissance. Il faut discuter de l'investissement privé et public." 

Sur la loi sur le marché du travail, il précise : il faut "faire attention à ne pas remettre en cause le droit du travail ( ...) Aucune décision n'est prise et c'est moi qui fais les annonces." Sur une future Loi Macron 2, il déclare "s'il faut un autre texte on verra".   

Pour cette dernière phase du quinquennat, il annonce  :

Il faut partir à la reconquête. A nous d'offrir la possibilité du rassemblement à toutes les forces de gauche. Il nous faut recréer une espérance. 

Et il faudra compter avec lui, sur sa détermination et lucidité. Il ajoute  : 

 

Le PS est la formation politique qui a la responsabilité du rassemblement de la gauche. Ce n'est pas une demande d'unité mais de responsabilité et de rassemblement.

Parmi les interventions des élus, les plus "dures sur le bilan du gouvernement " selon des participants ne sont pas venues des "frondeurs" qui sont restés silencieux mais de députés réputés "légitimistes".  

Du rab sur le Lab

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