Myriam El Khomri, ou le retour de la baisse de la hausse du chômage

Publié à 19h18, le 26 novembre 2015 , Modifié à 19h21, le 26 novembre 2015

Myriam El Khomri, ou le retour de la baisse de la hausse du chômage
© AFP

#LACOURBE - François Rebsamen l'avait prévenue : tous les mois, le ministre du Travail connaît un "grand moment de solitude". Il s'agit évidemment de la publication des chiffres du chômage. Myriam El Khomri commence à s'y faire, elle qui a été nommée rue de Grenelle début septembre. Elle reprend même les vieilles techniques de ses prédécesseurs pour commenter ces mauvais chiffres tout en gardant la face.

Mauvais, ils le sont vraiment, jeudi 26 novembre. Au mois d'octobre, on enregistre une hausse de 1.2% des demandeurs d'emploi de catégorie A, soit la plus forte hausse mensuelle depuis septembre 2013. Mais attention, ce n'est pas aussi grave que ça en a l'air, veut se rassurer la ministre.

Dans son communiqué qu'elle relaye sur Twitter, elle explique d'abord que "ces chiffres ne sont pas satisfaisants et doivent être interprétés avec prudence". Et enchaîne avec ce rappel qui vise à minimiser la chose :

 

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Depuis le début de l’année, la progression du nombre de demandeurs d’emploi sans activité reste très inférieure à celle observée en 2014.

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Le retour de la baisse de la hausse, donc. Comprendre : oui, le chômage augmente, mais moins fortement qu'avant. Un élément de langage cher aux prédécesseurs de Myriam El Khomri depuis le début du quinquennat de François Hollande : Michel Sapin et François Rebsamen.

Mais l'argument n'est pas forcément le plus convainquant qui soit, alors qu'une telle hausse sur un mois ne s'était pas vue depuis deux ans...

La ministre du Travail poursuit, toujours sur Twitter, en expliquant notamment que la politique du gouvernement porte ses fruits mais que "la reprise de l'économie [...] est encore insuffisante pour se traduire par une baisse durable du nombre de demandeurs d'emploi".

On se rassure comme on peut.

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