François Rebsamen "prend l'engagement" d'une "stabilisation voire d'une baisse du chômage" d'ici à "la fin de l'année 2015"

Publié à 11h47, le 18 mars 2015 , Modifié à 15h32, le 18 mars 2015

François Rebsamen "prend l'engagement" d'une "stabilisation voire d'une baisse du chômage" d'ici à "la fin de l'année 2015"
Coucou, revoilà la courbe © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

LE RETOUR DE LA COURBE - Il voulait en faire un élément de démarcation par rapport à son prédécesseur. Le 20 avril 2014, François Rebsamen assurait qu'il ne ferait "pas de prévision sur l'inversion de la courbe du chômage". Au contraire de Michel Sapin, à qui il venait de succéder au ministère du Travail. Et voilà que, un peu moins d'un an plus tard, le même François Rebsamen promet "une stabilisation voire une baisse du chômage" d'ici à "la fin de l'année 2015".

Il en prend même "l'engagement" et affirme qu'il "assumera" cette prédiction. Invité de Radio Classique mercredi 18 mars, l'ancien maire de Dijon dit :

- François Rebsamen : En 2015, ça sera mieux qu'en 2014, oui. Les choses s'améliorent. Alors on peut considérer qu'elles vont pas assez vite, on va voir à quel rythme les améliorations vont aller pendant l'année 2015 [...]. On va avoir, à la fin de l'année 2015, une stabilisation voire une baisse du chômage, voilà.



- Radio Classique : Ça vous en êtes certain ?



- François Rebsamen : Oui, j'en prends l'engagement. Après, j'assumerai ce que je viens de dire.

Quelques secondes auparavant, il avait pourtant déclaré qu'il n'était "pas dans la prévision"... Il rejoint en tous cas Ségolène Royal sur ce point. "Il faut absolument que ce soit l'année de l'inversion de la courbe du chômage", assénait la ministre de l'Écologie le 5 janvier.

S'il paraît si sûr de son fait, c'est parce que le ministre estime que le gouvernement a "mis en place des politiques qui ont assoupli, facilité, renforcé la vie des entreprises, leur capacité à prendre le vent quand il souffle dans les voiles". Et de citer la loi de sécurisation de l'emploi ou encore la réforme de la formation professionnelle. Des "politiques de l'emploi" associées à une conjoncture favorable, notamment la baisse du prix du baril de pétrole ou celle de la valeur du dollar par rapport à l'Euro, facteurs positifs pour l'économie française qui n'étaient toutefois "pas prévus", comme l'a indiqué le ministre.

Des éléments qui font dire à François Rebsamen que "le vent gonfle". Et de répéter que "tout ça, c'est des éléments qui vont amplifier la reprise et nous allons avoir une année 2015 meilleure que 2014".

Les prévisions en matière de chômage se sont révélées être un exercice un tantinet compliqué pour l'exécutif. Après la ritournelle de "l'inversion de la courbe du chômage", François Hollande a, plusieurs fois, assuré qu'il ne se représenterait pas en 2017 si le chômage n'avait pas baissé d'ici là. Et François Rebsamen devrait alors aussi, comme il l'a indiqué mercredi, "assumer" cet échec.

À moins que le chef de l'État ne l'assume à sa place avant cela. D'après les informations de L'Opinion, le ministre du Travail ferait partie de ces membres du gouvernement sur la sellette en vue d'un prochain remaniement, voire jugés "faibles" par le Président. Sur Radio Classique, l'intéressé répond au quotidien :

 

Ils ont des informations que je n'ai pas, c'est tout ce que je peux répondre. Je ne me sens pas faible, si c'est ce que vous voulez dire. Ça va, je suis tranquille, je travaille... Personne ne sait, ça dépend de la volonté du président de la République, c'est tout. Il faut être modeste, chacun fait son travail et après c'est le président de la République qui décide, voilà c'est assez simple. 

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