Bernadette Chirac est colère. Le redécoupage territorial et la suppression de son canton corrézien par François Hollande n'ont toujours pas été digérés. L'ex-première dame continue pourtant de faire campagne, à quelques jours du premier tour des départementales. Comme le rappelle le Parisien ce mercredi 18 mars, Bernadette Chirac est candidate suppléante dans l'un des cantons du centre de Brive.
Mais cela n'est certainement pas suffisant pour éteindre le courroux de Bernadette Chirac. Interrogée par le quotidien, la conseillère municipale de Sarran dit tout le mal qu'elle pense de l'actuel président. Et nie toute proximité entre lui et Jacques Chirac.
Elle dit :
Hollande ? Il quémande des rendez-vous à mon mari. Il s'assied à côté de lui et lui parle comme s'il était son cousin germain. Moi, j'ai tout préparé, avec des argenteries astiquées et des boissons sur un plateau. Il ne prend jamais rien. Je ne l'intéresse pas.
Très fâché d'être reléguée ainsi à l'arrière-plan par François Hollande, Bernadette Chirac dénonce une "pure tactique" politicienne de la part du président. "Cela lui permet de dire ensuite dans toute la Corrèze : 'Vous savez, je suis dans les meilleurs termes avec Jacques Chirac, il me reçoit tous les étés'", lâche-t-elle.
Bernadette Chirac ne décolère vraiment pas contre François Hollande. Mais elle a néanmoins un espoir. Que l'actuel chef de l'État quitte l'Elysée en 2017. Et, pour exaucer son vœu, l'ancienne première-dame compte sur… Nicolas Sarkozy, son chouchou, son poulain, celui à qui elle avait dit en 2004 : "heureusement qu'on vous a".
La conseillère municipale de Sarran prédit :
Il [Nicolas Sarkozy] sera à nouveau candidat à l'élection présidentielle. Et il gagnera, vous verrez.
Forcément, si elle formule ce genre de prédictions lors des rendez-vous avec François Hollande, on peut comprendre que l'actuel président ne lui prête pas trop d'attention.
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