PAS D'ACCORD - Certes, la relation entre François Hollande et Manuel Valls est idyllique. Depuis les attentats de janvier, le président de la République et le Premier ministre sont en osmose. Mais ça n'empêche pas les deux hommes d'avoir occasionnellement de petits débats par voie de presse interposée.
Jeudi 12 mars, Manuel Valls a ainsi adressé une réponse directe à François Hollande, depuis la Pologne où il effectue un voyage à dominante économique. À Varsovie, selon plusieurs journalistes qui l'accompagnent, le chef du gouvernement a ainsi déclaré :
Il n'y a aucun ministre faible dans mon gouvernement.
De Varsovie, @manuelvalls répond à l'interview de Hollande dans #Challenges : "il n'y a aucun ministre faible dans mon gouvernement"
— Guillaume Tabard ن (@GTabard) March 12, 2015
"Il n'y a pas de ministres faibles. Il y a des min et des sec d'Etat engagés et qui travaillent bien" dit #Valls depuis Varsovie
— Thierry Arnaud (@ThierryArnaud) March 12, 2015
Et le résident de Matignon d'ajouter, selon un journaliste de BFMTV, que "le président de la République partage ce point de vue".
"Je ne doute pas un instant que le PR partage ce point de vue" poursuit #Valls (tweet précédent)
— Thierry Arnaud (@ThierryArnaud) 12 Mars 2015
Qu'il nous soit permis d'en douter puisque, mercredi, François Hollande indiquait l'inverse. Dans une interview à Challenges, le chef de l'État regrettait ainsi, dans un éloge de la stature du chef du gouvernement :
Un Premier ministre fort s’accompagne de trop deministres faibles.
Il précisait également que "c'est toujours le cas". Et reconnaissait "l’énergie précieuse de Valls, son sens de l’animation". Il tressait également, une nouvelle fois, des louanges à Emmanuel Macron, en soulignant cette "qualité" qu'il n'avait jusqu'à présent pas ouvertement relevée :
Macron, c’est un type gentil, gai, qui n’a pas mauvais esprit ni une ambition dérangeante.