On savait déjà que François Hollande trouvait nombre de qualités à Emmanuel Macron : fidèle, loyal, sincère, généreux, ou encore gentil, joyeux et même capable de se lier d’amitié avec Michel Sapin, l’un des plus vieux copains du chef de l’Etat. Ce mercredi 11 mars, dans un entretien au site du magazine Challenges, François Hollande en ajoute une autre : le sens de l’humilité.
Au journaliste Nicolas Domenach, François Hollande explique :
Macron, c’est un type gentil, gai, qui n’a pas mauvais esprit ni une ambition dérangeante. Avec lui, c’est l’harmonie, politique et personnelle.
De là à en déduire que pour devenir le chouchou du président, mieux vaut ne pas lui faire trop d’ombre…
Cet éloge n’empêche pourtant pas François Hollande de souligner l’inexpérience politique du patron de Bercy. Comme l’écrit Nicolas Domenach, le président se demande ainsi si son ministre de l’Economie "fera de la politique un jour".
Une allusion aux récents déboires parlementaires d’Emmanuel Macron, dont l’examen de la loi "sur la croissance et l’activité" n’a pas été des plus sereins ?
François Hollande a déjà vanté auparavant le profil atypique d’Emmanuel Macron, énarque passé par la banque d’affaires avant de revenir à la gestion des affaires de l’Etat. Fin janvier, dans un article des Echos, le chef de l’Etat déclarait ainsi :
Il faut qu’il garde son identité pour ne pas devenir un homme politique comme les autres. Sa liberté est un atout… Jusqu’à un certain point. Il a un langage imagé. Il a compris que la vie politique et parlementaire a des règles.