La comparaison fera certainement les délices de ses opposants, frondeurs de tous poils et détracteurs de "l’ancien banquier de Rothschild". Dans un entretien au Wall Street Journal, Emmanuel Macron évoque son ancienne vie de businessman dans des termes, disons, inattendus de la part du sage ministre de l’Economie.
Dans cet article (élogieux) du quotidien américain mis en ligne le 8 mars, le patron de Bercy assimile sans détour son ex-activité de financier à celle de prostituée. Il explique :
D’une certaine manière, on est comme une prostituée. Le boulot, c’est de séduire.
Golden boy et fille de joie, même combat ? Pas sûr que les anti-prostitution (nombreux à gauche) approuvent la formule.
Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron jette un regard légèrement désabusé sur ses années de banquier. Comme le rappelait rue89 après sa nomination au gouvernement, l'énarque diplômé de philosophie jugeait ainsi son job dans le livre-enquête "Rotschild, une banque au pouvoir" (Albin Michel, 2012) :
Le métier de banquier d’affaires n’est pas très intellectuel. Le mimétisme du milieu sert de guide.
Reste que la séduction est toujours une constante de la "méthode Macron", que l’ex-conseiller de François Hollande a eu le loisir d’exercer auprès des députés tout au long des débats autour de sa loi "sur la croissance et l’activité".
Emmanuel Macron a travaillé quatre ans au sein de la puissante banque d’affaires Rothschild (de 2008 à 2012), dont il a été nommé associé-gérant. Sa gestion du rachat d’une filiale de Pfizer par Nestlé, notamment, lui a permis de faire fortune.