Nathalie Arthaud estime que "le jour où il n’y aura plus d’immigré à exploiter", le patronat fera travailler les enfants

Publié à 15h29, le 10 avril 2017 , Modifié à 15h45, le 10 avril 2017

Nathalie Arthaud estime que "le jour où il n’y aura plus d’immigré à exploiter", le patronat fera travailler les enfants
© Capture d'écran © 20 Minutes

Pour Nathalie Arthaud, le patronat, c’est le mal, le grand méchant loup. Il est capable de tout. Interrogée par 20 Minutes ce lundi 10 avril sur la question du travail des immigrés, la candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle fait une prédiction surprenante. Selon elle, la fin du travail des immigrés, clandestins ou non, pourrait signifier… le retour au travail des enfants.

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- Journaliste : Aujourd’hui, les immigrés légaux ou illégaux en France travaillent souvent dans de moins bonnes conditions que les Français. Est-ce que cela ne vous pose pas un problème ?



- Nathalie Arthaud : Ça me renforce dans mon combat. Ce patronat n’a pas de limites, le jour où il n’aura plus d’immigré à exploiter, ce sera le retour du travail des enfants. Je ne me trompe pas d’ennemi : le travailleur immigré n’a qu’une aspiration, c’est gagner sa vie aussi bien que nous. On doit se battre ensemble contre ceux qui nous exploitent, pas contre un réfugié qui essaie de gagner son pain.

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Une prédiction qui fait peu de cas du droit. L’article L.211-1 du code du travailpose comme principe l’interdiction d’emploi des mineurs de moins de 16 ans.

Déjà candidate à l’élection présidentielle de 2012, Nathalie Arthaud avait recueilli 0,56% des voix, se plaçant 9ème sur 10 candidats . D’élection en élection, d’Arlette Laguiller à Nathalie Arthaud, l’ennemi n’a pas changé : c’est le patronat. Et le système capitaliste qu’il représente. La trotskiste en fait même l’une des accroches de son nouveau clip de campagne , sorti ce lundi.                   

L’ancienne porte-parole d’Arlette Laguiller pendant la campagne présidentielle de 2007 veut, comme l’autre trotskiste de cette élection, Philippe Poutou, interdire les licenciements pour guérir tous les maux de la société. Et ainsi rabattre le caquet au patronat.

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