C’est un débat qui est désormais sur la place publique. Faut-il interdire à un parlementaire d’embaucher un membre de sa famille ou de son entourage ? Pour le moment, rien n’interdit à un élu de le faire. C'est même une pratique répandue. En revanche, le salaire d’un membre de la famille d’un parlementaire est limité à 50 % maximum de l’enveloppe destinée à rémunérer les assistants parlementaires. Dans la foulée des premières révélations du Canard enchaîné sur François Fillon et son épouse Penelope, le candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon a proposé d’interdire cette pratique afin de mettre "un peu de clarté".
Comme l’a repéré le Scan du Figaro ,Nicolas Dupont-Aignan a fait part de ses hésitations sur cette question ce jeudi 9 février lors d’une interview avec le Youtubeur Alex Darmon dans l’émission Indécis. Pour justifier son indécision, le candidat à la présidentielle et député de Debout la France (DLF) a évoqué sa femme, qui est ausi son assistante parlementaire. Il a déclaré :
"Je suis partagé. Je pense que si elle ne travaillait pas avec moi, on aurait divorcé. Parce que c’est un métier de fou, qu’elle travaille comme une folle avec moi et au moins on se voit. Si les gens étaient honnêtes, on pourrait continuer. Mais comme il y a eu des gens lamentables, je pense qu’il faudra une loi pour l’interdire.
"
Nicolas Dupont-Aignan a précisé que sa femme travaille avec lui depuis longtemps, 20 ans exactement. Il a ajouté :
"Elle était avocate et alors elle a eu une tuile, elle a épousé un mec qui adorait la politique. Première campagne elle m’a dit : ‘allez je t’aide 6 mois pour t’installer’ et puis elle travaille toujours avec moi. Elle travaille vraiment, elle, et on dit même qu’elle est trop présente donc je n’ai pas le souci de François Fillon.
"
Voici l'interview du candidat à la présidentielle de DLF dans Indécis :
En suivant la logique du député souverainiste, les députés et sénateurs ayant embauché leurs conjoints ont donc du souci à se faire si une loi interdisant cette pratique était adoptée. Mais on imagine tout de même que la prochaine majorité voudra s’assurer de la paix des ménages, y compris chez les parlementaires.