LA CONFIANCE – Pour être élu président de la République, il faut croire en sa bonne étoile. Et ne pas trop se fier aux sondages. C'est en tout cas ce que l'on veut croire dans l'entourage de Nicolas Sarkozy : la popularité d'Alain Juppé ne veut rien dire et l'ancien Premier ministre finira par se ramasser à un moment où un autre, c'est une certitude.
Nicolas Sarkozy lui-même est persuadé que son principal adversaire pour la primaire de la droite et du centre finira par s'écrouler. Pourquoi en est-il sûr ? Parce que l'histoire comporte de nombreux exemples de gens adorés par le peuple mais jamais porté aux responsabilités. Cité par Le Parisien ce dimanche 17 janvier, l'ancien président dit :
"Les François ont adoré Simone Veil, Jacques Delors, Edouard Balladur et Bernard Kouchner. Mais ils ont voté pour Mitterrand, Chirac et moi !
"
Et Nicolas Sarkozy est plutôt bien placé pour savoir que les gens n'ont pas toujours voté pour les gens populaires, comme Edouard Balladur qu'il a soutenu en 1995, ce qui lui a valu une jolie traversée du désert après la défaite de l'ancien Premier ministre au premier tour de la présidentielle... Mais c'est une autre histoire.
Rappelons quand même que le souvenir d'Edouard Balladur est une constante chez Nicolas Sarkozy quand il vise Alain Juppé. Déjà en mai dernier, sur France 2, le président de Les Républicains avait répondu sur ce thème à l'ancien Premier ministre qui affirmait avoir le soutien de l'opinion . "Ce n’est pas moi qui vais en vouloir à Alain Juppé de dire cela, puisqu’il m’était arrivé de dire la même chose lorsque je soutenais Edouard Balladur contre Jacques Chirac, avec le résultat que vous connaissez", avait prévenu l'ex-chef de l'État.
Mais Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à penser qu'Alain Juppé va finir par s'effondrer. D'autres de ses proches pensent comme lui, comme un ami qui, cité par Le Parisien, prophétise :
"Les sondages le desservent, les Français s'ennuient des favoris. Les médias vont le faire monter jusqu'au plafond et après ils vont lui casser la tête.
"
Vous allez voir que ça va encore être de la faute des journalistes…