Après l’attentat de Nice, le 14 juillet, l’humeur des politiques n’était, mais alors vraiment pas, à l’union nationale. Quelques semaines plus tard, la candidate à la primaire de la droite Nathalie Kosciusko-Morizet le déplore. Et le fait savoir en écrivant au Premier ministre Manuel Valls.
Dans cette lettre, que s’est procurée l’AFP ce jeudi 4 août, la députée LR de l’Essonne propose à Manuel Valls de travailler ensemble à la lutte contre le terrorisme. Soit une demande explicite d’union transpartisane en matière de sécurité. Elle écrit :
"Face aux périls qui menacent notre Nation, il me semble absolument primordial que toutes les forces politiques du pays puissent travailler de concert pour imaginer et mettre en place des solutions concrètes, efficaces.
"
Une intention louable. Mais, comme base de cette union retrouvée, NKM ressort ses propres propositions en matière de lutte contre le terrorisme. Pour l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, le combat à mener est celui "de la reconquête des consciences au sein desquelles l'islamisme radical prospère, sur un terreau de misère identitaire, civique, culturelle et économique".
Elle expose ainsi ses propositions, émises "depuis de longs mois, pour renforcer nos moyens contre les progrès de cette idéologie nihiliste", notamment celle consistant à "déclarer le salafisme hors la loi". Et annonce qu’elle déposera une "proposition de loi en ce sens dès la rentrée parlementaire". Dans son argumentation écrite à Manuel Valls, Nathalie Kosciusko-Morizet rappelle également avoir proposé, "dès le début de cette année, l'interdiction définitive des financements étrangers", l’intégration de l’islam "au concordat en vigueur en Alsace-Moselle" ou encore une réflexion sur "la formation des imams et des aumôniers".
Et de conclure sa missive :
"Il m'a semblé que certaines de ces analyses rencontraient auprès de vous un écho plus favorable, ces derniers temps. C'est pourquoi je souhaite, Monsieur le Premier ministre, vous rencontrer afin de vous exposer plus en détail mes propositions.
"
Une union nationale souhaitée par les Français. Selon un sondage publié le 23 juillet, 67% des Français étaient ainsi favorables à la constitution d’un gouvernement transpartisan .