VOS PAPIERS SVP – L’anonymat sur les réseaux sociaux est un fléau pour les hommes et femmes politiques, qui luttent avec impuissance depuis de nombreuses années contre cela. Avec l’utilisation de ces médias par des réseaux terroristes, la question se pose de nouveau. Et si le député de gauche Olivier Falorni les accuse, tout comme Google, d’être "complices" de Daech , le député LR Eric Ciotti a une idée originale en la matière.
Pour le monsieur Sécurité du parti de Nicolas Sarkozy, "internet ne peut pas être un espace sans contrôle". C’est pourquoi il formule ce jeudi 4 août sa proposition à Nice-Matin : obliger tout nouvel utilisateur d’un réseau social à fournir sa carte d’identité. Il explique ainsi au quotidien régional :
"Pour mettre fin à cette impunité qui règne sur Internet, je propose de rendre obligatoire pour les réseaux sociaux la vérification de l’identité de leurs membres. Ainsi si quelqu’un veut ouvrir un compte Twitter, Facebook ou encore Snapchat, il devra au préalable fournir une pièce d’identité au site.
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Libre ensuite à l’utilisateur de publier anonymement derrière un pseudonyme. Mais alors, "si son comportement était contraire à la loi, les autorités auraient la possibilité de savoir qui se cache derrière ce compte en quelques minutes".
Plus que l’anonymat en tant que tel et les abus qu'il peut entraîner, c’est la propagande djihadiste qui est visée par l’élu LR. "On voit bien aujourd’hui que la possibilité de se cacher derrière de fausses identités ou des pseudonymes participe à la diffusion de la propagande djihadiste sur les réseaux sociaux", précise encore Eric Ciotti à Nice-Matin.
[EDIT 05/08]
Le Monde démontre que la mise en place de cette mesure serait impossible. En effet, même si les réseaux sociaux appliquaient la loi en France, ils ne seraient pas tenus de le faire à l'étranger. "Il serait alors simple techniquement pour un internaute français de se connecter sur la version allemande ou italienne du réseau social, par le biais d’un réseau privé virtuel par exemple, pour créer un compte sans fournir de pièce d’identité", écrit le quotidien du soir.