Olivier Besancenot dénonce le "tri sélectif" de Bernard Cazeneuve entre migrants et agriculteurs

Publié à 11h26, le 25 janvier 2016 , Modifié à 11h50, le 25 janvier 2016

Olivier Besancenot dénonce le "tri sélectif" de Bernard Cazeneuve entre migrants et agriculteurs
Olivier Besancenot © PIERRE ANDRIEU / AFP

Il y a d'un côté les agriculteurs qui, depuis mercredi 20 janvier, manifestent en Bretagne. Le 21 janvier à Quimper, des poubelles ont été incendiées, des ordures ont été déversées devant la préfecture. Des affrontements entre force de l'ordre et manifestants ont été signalés .

Il y a de l'autre côté les migrants entassés à Calais. Samedi 23 janvier, en marge d'une manifestation locale pour leur défense, une cinquantaine de migrants ont pénétré sur un ferry à destination de l'Angleterre , provoquant le blocage du port de Calais pendant plusieurs heures. Ce lundi, 8 personnes, dont deux militants français, sont jugées en comparution immédiate.

Cette apparente différence dans la sévérité indigne profondément Olivier Besancenot. Invité ce lundi 25 janvier sur iTÉLÉ, l'ancien porte-parole du NPA est invité à réagir sur la démonstration de fermeté de Bernard Cazeneuve qui assure avoir passé pour instruction "que les No Border qui ont participé à ces opérations fassent l'objet d'une expulsion". Olivier Besancenot se dit du côté des migrants. Surtout, il *s'étonne* que leurs opérations fassent bien plus de bruit que celles menées par, au hasard, les agriculteurs. Il dit :

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Des actions dans le cadre de manifestations – et non pas des dérapages et des débordements contrairement à ce que j'ai lu – on en voit partout. Et c'est marrant cette espèce d'esprit sélectif qu'ont les gouvernants et la classe politique. Quand les agriculteurs font leurs actions, j'entends personne s'émouvoir de quoi que ce soit. Et dès qu'on touche aux migrants… Voilà.

 

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Olivier Besancenot précise que les actions des agriculteurs ne le choquent pas. "En général, je soutiens les gens quand ils se mobilisent mais justement, je ne fais pas ce tri sélectif-là", note-t-il avant de demander à Bernard Cazeneuve d'utiliser "un dixième" de sa fermeté pour que "chacun ait un accueil". Et ne vive pas dans "une Jungle", comme on la surnomme.

 

[BONUS TRACK] Chourage

De manière tout à fait ironique, Olivier Besancenot pense apprendre "par cœur" le livre de Nicolas Sarkozy, La France pour la vie (éd. Plon). Mais ce n'est pas pour autant qu'il compte l'acheter. Il dit :

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Il n'est pas exclu que je le choure en librairie.

 

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Mais comme dire cela en direct sur iTÉLÉ n'est pas très politiquement correct, Oliver Besancenot ajoute que "ce ne serait pas bien, ce n'est pas un bon exemple pour la jeunesse, si tant est que la jeunesse se rue en masse dessus". 

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