VIDÉO - Ce moment où Solère donne ostensiblement des gages à Morano et Mariton

Publié à 10h37, le 25 janvier 2016 , Modifié à 10h43, le 25 janvier 2016

VIDÉO - Ce moment où Solère donne ostensiblement des gages à Morano et Mariton
Thierry Solèree cherchant à ne pas se faire d'ennemis © Montage Le Lab via captures d'écran LCI

INSTANT TÉLÉ - Thierry Solère dans la tourmente, dans l'oeil du cyclone, attaqué, critiqué, pris pour cible. Son crime, selon ses détracteurs : être trop "partial" et passer volontairement sous silence l'existence des "petits" candidats à la primaire. Dos au mur, le député LR des Hauts-de-Seine, soutien de Bruno Le Maire et parallèlement à la tête du comité d'organisation de la primaire, fait donc amende honorable.

Ces derniers jours, tant Hervé Mariton que Nadine Morano lui avaient reproché d'être juge et partie pour le scrutin interne à la droite (et au centre ?) en vue de 2017, et surtout de critiquer voire de ne même pas citer leurs noms parmi les prétendants à l'investiture. Scandale, outrage, polémique. Alors sur LCI lundi 25 janvier, Thierry Solère se repent. Jugez plutôt :

 

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Aujourd'hui, il y a une compétition qui va s'ouvrir, moi je parrainerai Bruno Le Maire en tant que parlementaire mais par contre je vais être équidistant de l'ensemble des candidats. Je ne vais pas prendre part au débat des personnes, je ne délivrerai pas les bons points ou les mauvais points entre Nicolas Sarkozy s'il est candidat, François Fillon, Alain Juppé, Bruno Le Maire, euh... Frédéric Lefebvre, Nadine Morano, Jean-Frédéric Poisson, Hervé Mariton et en tous cas ceux qui seront candidats le moment venu avec les parrainages requis.

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Notez son insistance sur les noms des quatre outsiders qui pourraient, plus que les autres, avoir quelques soucis dans leur quête de parrainages :



Thierry Solère montre clairement patte blanche. Une réponse limpide à Hervé Mariton d'abord, qui a écrit à la haute autorité de la primaire la semaine dernière pour se plaindre de lui, lui reprochant de ne pas avoir cité son nom dans la liste des candidats potentiels, au cours d'une interview sur France Info.

Une réponse à Nadine Morano aussi qui, dimanche, déclarait à son sujet : "J’ai fait l’objet de critiques de sa part. Son impartialité est remise en cause. Je pense que doit être à la tête de ce comité quelqu’un qui ne prend position pour personne et qui sera impartial vis-à-vis de tous les candidats. Je pense qu’il n’est pas bien placé pour exercer cette fonction au regard de toutes les déclarations médiatiques qu’il fait."

Frédéric Lefebvre (dernier candidat en date) et Jean-Frédéric Poisson, quant à eux, ne s'étaient pas publiquement plaints de lui. Mais préférant sans doute prévenir que guérir, Thierry Solère a décidé de prendre les devants. On n'est jamais trop prudent.





[BONUS TRACK] Sarkozy est-il the new Steve Jobs ?

Sur LCI, Thierry Solère est également invité à commenter le come-back de Nicolas Sarkozy, son livre et ses intentions de se présenter (ou non) à cette primaire. Une question notamment porte sur la notion de retour après la défaite, cruellement et régulièrement évoquée par Bruno Le Maire. Et c'est là que, sans crier gare, le député des Hauts-de-Seine dresse un parallèle entre le patron de LR et... Steve Jobs. Il dit :

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C'est vrai qu'en France, on a rarement vu un président de la République sortant battu qui se représenterait. Mais c'est pas parce qu'on ne l'a pas vu que ça ne pourrait pas exister. D'ailleurs Nicolas Sarkozy, de tempérament, adore les challenges nouveaux. Est-ce qu'on peut être et avoir été ? Est-ce qu'on peut être meilleur la seconde fois que la première ?



Regardez Steve Jobs : il avait été président d'Apple une première fois, il était parti, il est revenu et c'est la seconde fois qu'il a été meilleur. Est-ce que Nicolas Sarkozy sera le Steve Jobs de la vie politique française ? C'est l'avenir qui le dira.

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Un président de la République battu puis réélu cinq ans plus tard : "This is a revolution", aurait sans doute commenté l'emblématique et feu patron de la marque à la pomme.

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