Or guyanais : la menace de Batho à Montebourg lors des Etats généraux de la modernisation du droit de l'environnement

Publié à 13h09, le 28 juin 2013 , Modifié à 13h10, le 28 juin 2013

Or guyanais : la menace de Batho à Montebourg lors des Etats généraux de la modernisation du droit de l'environnement
Arnaud Montebourg et Delphine Batho. (Maxppp)

BIS REPETITA – Delphine Batho n’a pas apprécié la publication en décembre 2012 d’un arrêté, signé Arnaud Montbourg, "accordant à la société Rexma un permis d'exploitation de mines d'or et substances connexes dit ‘Permis Limonade’". Pour la première fois, elle le dit ouvertement. Et officiellement.

Mardi 25 juin, dans son discours d’ouverture des Etats généraux de la modernisation du droit de l’environnement, la ministre de l’Ecologie s’est ainsi fendue d’une référence explicite à ce dossier :

Un des objectifs de cette réforme du code minier, c’est de pouvoir dire : plus jamais le permis REXMA en Guyane, plus jamais d’exploitation minière dans le périmètre d’un parc national.

"Il n’y a aucune allusion. Cela ne veut rien dire de plus que ce que la ministre a dit sur un dossier précis", sourit-on au cabinet de Delphine Batho.

Pourtant, en janvier, c’était le cabinet qui avait pris le soin de réagir à la place de la ministre. Une évolution remarquable. "L’entourage" de Delphine Batho déclarait alors au Monde, le 14 janvier :

On a été mis devant le fait accompli, on l'a découvert au Journal officiel.

A la suite de la publication de l’arrêté, paru donc au Journal Officiel le 11 décembre 2012, ce fut une levée de bouclier de la part des associations et lobbys de l’environnement, élevant la voix du fait de la proximité du Parc national de Guyane. "L’un des 34 hotspots de la planète", précise au Lab l’entourage de la ministre. 

Le ministère du Redressement productif s’était alors justifié en repoussant la faute sur la majorité UMP précédente. Ainsi l’autorisation aurait été accordée à Rexma le 2 mai 2012, quelques jours avant l’élection de François Hollande, précisait l’entourage d’Arnaud Montebourg, justifiant ensuite cette validation obligatoire au Journal Officiel.

Ce n'est pas la première escarmouche entre les deux ministres. En février, Delphine Batho recadrait sévèrement son collègue du Redressement productif, à propos de "l’expérimentation technologique" d’alternatives à la technique de la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de Schiste.

Pour autant, les relations ne sont pas totalement dégradées entre ces deux membres du gouvernement, Delphine Batho ayant notamment soutenu Arnaud Montebourg dans sa croisade (perdue) en faveur d’une nationalisation temporaire de Florange.

 

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