Orange devra "tirer les conséquences" de la mise en examen de son patron. C'est l'avertissement lancé ce jeudi par Matignon après l'annonce de la mise en examen de Stéphane Richard dans l'affaire Tapie.
Et lors du prochain conseil d'administration de l'opérateur, dont Matignon réclame qu’il se tienne "dans les prochains jours" pour "faire le point", l'Etat, en tant qu'actionnaire, compte se faire entendre a précisé l'entourage du Premier ministre :
A travers ses administrateurs, l'Etat fera alors valoir sa position en tant qu'actionnaire.
Une déclaration qui ne précise pas si l'éxecutif est favorable au maintien de Stéphane Richard à son poste. De son côté, Arnaud Montebourg a fait savoir qu'il ne ferait pas de commentaire sur la question.
En début de soirée, c'est Pierre Moscovici, le ministre de l'Économie qui "prend acte" de cette annonce et n'a lui, aucune réserve pour réagir, par communiqué.
L'appréciation des incidences possibles de cette décision sur la situation de M. Stéphane RICHARD au sein du groupe Orange va désormais incomber au conseil d'administration de la société, qu'il est nécessaire de convoquer dans les meilleurs délais.
Les représentants de l'Etat au conseil d'administration se détermineront par rapport au seul intérêt de l'entreprise.
Le communiqué en intégralité.
Stéphane Richard, PDG d'Orange, a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage ayant mis fin au litige entre le Crédit Lyonnais et Bernard Tapie en 2008.
Directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy, il s'est expliqué pendant deux jours, en garde à vue, sur la décision prise en 2007 de recourir à un arbitrage pour solder le litige.