ELLE SAVAIT - La Société générale est visée – comme d’autres banques – dans l'affaire des Panama Papers. D'après les révélations du Monde , la banque aurait ouvert 979 sociétés offshore entre 1979 et 2015 via le cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca.
Julien Bayou, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts, était l’invité de France Inter mardi 12 avril. Invité à réagir sur le mouvement Nuit Debout , il estime que ces manifestants "viennent pour troubler un jeu trop bien huilé où ce sont toujours les mêmes têtes qui se présentent". Pour appuyer un peu plus le ras-le-bol généralisé d’une partie des Nuit Debout, il évoque l’affaire des "Panama Papers". Julien Bayou attaque directement la rapporteure du Budget, Valérie Rabault. Il dit :
"On fait mine de découvrir que la Société générale a des filiales dans les paradis fiscaux […] Bien sûr qu’on le savait. Michel Sapin a fait revoter deux fois les députés pour éviter qu’on sanctionne les multinationales. Valérie Rabault, rapportrice du Budget, est ancienne de la BNP et avant à la Société générale. Donc évidemment, elle était au courant. Elle était responsable des risques.
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Suite à cette affaire des "Panama Papers", la présidente de la commission des finances du Sénat, Michèle André (PS) va rencontrer le directeur générale de la Société générale Frédéric Oudéa, mardi 12 avril . Le but : faire la lumière sur son témoignage devant la commission d’enquête sénatoriale sur l’évasion fiscale, en 2012. A l’époque, Frédéric Oudéa avait déclaré sous serment que la Société générale avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste des paradis fiscaux.