Pascal Canfin, le ministre écolo qui voulait manifester contre Notre-Dame-des-Landes

Publié à 10h40, le 17 novembre 2012 , Modifié à 10h40, le 17 novembre 2012

Pascal Canfin, le ministre écolo qui voulait manifester contre Notre-Dame-des-Landes
Pascal Canfin à l'Elysée, le 15 novembre 2012. (Maxppp)

MUSELIERE – Le ministre EELV délégué au développement, Pascal Canfin, l’admet sans détour à Mediapart, le vendredi 16 novembre : s’il n’était pas au gouvernement, il irait manifester ce samedi contre le projet d’aéroport de Notre-Dames-des-Landes.

 

  1. "Nous avons, en tant qu'écologistes, une liberté de parole"

    Le désaccord est depuis longtemps acté. Rien de nouveau donc entre le PS et EELV. Les écologistes sont farouchement opposés au projet d’aéroport, soutenu par Jean-Marc Ayrault et le gouvernement, à l’inverse du parti socialiste. Et si Cécile Duflot ne s’exprime pas trop sur le sujet, muselière oblige, son comparse EELV du gouvernement, le ministre délégué au développement, Pascal Canfin, n’a pas caché sa position.

    Ainsi déclarait-il, vendredi 16 novembre, à Mediapart (lien payant), interrogé sur son désir de participer à la manifestation contre Notre-Dame-des-Landes s’il n’était pas au gouvernement :

    Oui, j'irais manifester, comme l'ensemble des parlementaires écologistes disponibles.

    Mais il serait incompréhensible qu'un membre du gouvernement manifeste contre un projet défendu par une partie du gouvernement.

    Et le ministre d’expliquer la repartition des tâches au sein du parti écologiste :

    Il y a un partage des rôles évident au sein d'Europe Ecologie-Les Verts. Les écologistes ont toujours été dans les institutions et dans le mouvement social– et c'est ce qu'on fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Mais un tel positionnement, en désaccord avec la majorité du gouvernement et notamment avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, n’est-il pas nuisible aux ministres verts ? Pascal Canfin rappelle, comme le fait régulièrement Cécile Duflot, que le désaccord "sur ce dossier est connu" et qu’en conséquence, les écologistes ont "une liberté de parole" :

    À partir du moment où le désaccord sur ce dossier est connu, nous avons, en tant qu'écologistes, une liberté de parole. 

    Personne ne peut faire semblant de découvrir que nous sommes opposés au projet d'aéroport, tout comme personne ne découvre que Jean-Marc Ayrault y est favorable. 

    La question est de savoir comment sortir par le haut de cette situation. EELV propose la nomination d'un médiateur pour permettre une reprise du dialogue sur le terrain. Les multiples acteurs, au-delà des socialistes et des écologistes, doivent se reparler pour faire retomber la pression.

     

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