Patrick Kanner contraint d’expliquer pourquoi il y a autant de chaises vides à la convention de la Belle alliance populaire

Publié à 16h33, le 03 décembre 2016 , Modifié à 18h06, le 03 décembre 2016

Patrick Kanner contraint d’expliquer pourquoi il y a autant de chaises vides à la convention de la Belle alliance populaire
© Montage via capture d'écran BFMTV et photo Julien Chabrout pour Le Lab.

Les plus fidèles Hollandais sont en "deuil" après le renoncement jeudi du chef de l’État à briguer un second mandat. C’est Patrick Kanner qui ose le terme ce samedi 3 décembre devant la caméra de BFMTV. Pour le ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, comme "pour beaucoup", cette décision a été "douloureuse".

Et c’est pour cette raison, selon lui, que les militants socialistes ne se sont pas déplacés en masse pour assister à la convention nationale de la Belle alliance populaire. Interrogé sur le nombre de chaises vides, le ministre se lance alors dans une explication dont il ne semble lui-même qu’à moitié convaincu :

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Beaucoup de militants sont encore un peu sonnés par la décision de François Hollande et certains ont sûrement dû dire 'Bon bah voilà, je vais pas…' [Il ne finit pas sa phrase]. Je vous ai parlé de deuil. Nous allons rebondir, je vous rassure. Ce n’est que la première étape. Le 15 décembre, nous aurons tous nos candidats à la primaire et vous verrez que le 29 janvier, nous aurons un candidat qui portera la gauche de gouvernement comme un combat, comme un véritable combat personnel mais un combat collectif face à monsieur Fillon, mais face aussi à l’extrême droite.

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Selon nos informations, les organisateurs attendaient 5.000 personnes. Sauf qu’en raison de la mobilisation deux fois plus faible qu’attendue (environ 2.500 personnes), de nombreuses chaises ont été retirées.

Notons par ailleurs que Patrick Kanner, qui vante ensuite "l’énergie et la compétence nécessaires" de Manuel Valls "pour prendre ce flambeau", voit déjà la gauche du gouvernement gagner le second tour de la primaire des 22 et 29 janvier.

François Hollande a été longuement applaudi (environ trois minutes) au début de la convention, lorsque son nom a été évoqué. "Tout le monde est sous le choc", a confié le sénateur PS Didier Guillaume, interrogé par Le Lab sur la tristesse qui se dégageait de la réunion.

Tous les candidats PS putatifs et déclarés ont boudé le meeting (Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann et Gérard Filoche), tout comme le chef de file des frondeurs Christian Paul. En revanche, plusieurs membres du gouvernement dont Najat Vallaud-Belkacem et Marisol Touraine, mais aussi les écologistes pro-gouvernement (François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Emmanuelle Cosse et Jean-Vincent Placé) étaient bien présents.

[EDIT 17h05]Deuxième standing ovation pour François Hollande alors que Jean-Christophe Cambadélis, le Premier secrétaire du PS, évoque son "respect" pour le Président.



[EDIT 18h]

Après la convention, Jean-Christophe Cambadélis a livré, à son tour, son explication sur la faible mobilisation, alors que lui-même avait annoncé 10.000 personnes il y a quelques mois. Sur BFMTV, le Premier secrétaire du PS s'est consolé en comparant ce rassemblement à celui d'Emmanuel Macron :

 

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Écoutez, plus de 3.000 personnes, c’est trois fois plus que le rassemblement de Macron dont vous avez dit que c’était un succès. Donc c’est du monde dans un moment politique assez particulier où les socialistes ont perdu la candidature possible du président de la République. Manuel Valls ne devait pas venir, ça trouble quand même. Donc dans ce moment-là, que les socialistes aient répondu présent, j’en suis fort satisfait.

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