Pour François Baroin, François Fillon n’a pas perdu uniquement à cause des affaires, mais aussi à cause de son programme

Publié à 10h16, le 24 avril 2017 , Modifié à 10h16, le 24 avril 2017

Pour François Baroin, François Fillon n’a pas perdu uniquement à cause des affaires, mais aussi à cause de son programme
François Baroin et François Fillon. © AFP

Les langues se délient et la nuit des longs couteaux est en préparation à droite. Plusieurs ténors ont commencé à pointer la responsabilité personnelle de François Fillon dans la défaite de la droite dès le premier tour de la présidentielle, éliminée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Le vainqueur de la primaire lui-même a tenu à endosser seul la responsabilité de la défaite afin de préserver les chances de son parti pour les législatives.

Mais François Baroin, sarkozyste qui a soutenu François Fillon jusqu’au bout et même au cœur de la crise quand le candidat a été mis en examen et lâché de toutes parts, ne partage pas l’analyse de son désormais ex-champion. Invité d’Europe 1 ce lundi 24 avril, celui qui devait être le Premier ministre d’un François Fillon président explique que la défaite n’est le seul fait des affaires :

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Non (il n’en veut pas à François Fillon, ndlr). Il y a surement eu énormément d’erreurs qui nous amènent à ne pas être qualifiés pour le second tour. On s’incline avec respect devant le choix des Français. Il faut être digne.

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Et d’ajouter :

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Si on s’interroge sur les erreurs, il faut s’interroger lourdement sur l’organisation de la primaire et sur la difficulté que nous avons eu à définir un projet de rassemblement. La baisse de François Fillon n’a pas démarré uniquement avec les affaires. La baisse de François Fillon elle a démarré au lendemain de la primaire avec les problématiques autour de la sécurité sociale, de l’importance du programme de suppression de postes de fonctionnaires. L’interrogation doit être beaucoup plus lourde.

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De fait, au sein même de la droite, beaucoup avaient estimé que François Fillon devait édulcorer son programme notamment sur la proposition de supprimer 500.000 postes de fonctionnaires. Et ce lundi, le patron de LR Bernard Accoyer a consenti que le programme du parti pouvait être aménagé en vue de élections législatives.

Pourtant, quand certains de ténors de LR avaient tenté de "débrancher" sans succès la candidature de François Fillon, beaucoup avaient alors fait campagne non pas "pour François Fillon", empêtré dans les affaires et dont l’image était fortement détériorée, mais pour défendre le projet du candidat adoubé par la primaire qu’ils présentaient comme le meilleur.

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