Pour François Hollande, Marine Le Pen parle comme le Parti communiste des années 70

Publié à 14h07, le 19 avril 2015 , Modifié à 15h32, le 19 avril 2015

Pour François Hollande, Marine Le Pen parle comme le Parti communiste des années 70
© Captures d'écran Canal+

Il ne peut pas le nier : le Front national augmente depuis que François Hollande est président. Peut-être pas en voix pure mais les succès du parti frontiste aux municipales , aux européennes et aux départementales ont bouleversé le paysage politique français.

Invité du Supplément de Canal+ ce dimanche 19 avril, François Hollande se veut offensif contre le FN. Alors que Maïtena Biraben lui fait remarquer que, pour certains, Marine Le Pen paraît plus à gauche qu'Emmanuel Macron, le président dénonce une "mystification". Il développe en se référant à l'histoire :

 

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Quand madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70 - parce que c'est ça en réalité, en pensant qu'on peut fermer les frontières, qu'on peut nationaliser les industries, qu'on peut sortir un certain nombre de capitaux de notre pays sans qu'il y ait de risques. Quand elle parle comme le Parti communiste, ça parle dans cette région-là [le Nord- Pas-de-Calais, ndlr] parce que ça a été, encore aujourd'hui, une région influencée par le Parti communiste.

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Le chef de l'État précise néanmoins que le PCFne "demandait pas qu'on chasse les étrangers" ou "qu'on fasse la chasse aux pauvres".

Et François Hollande d'ajouter que Marine Le Pen parle comme le Parti communiste des années 70 "avec les mêmes références que son propre père quand il s'agit de montrer que c'est l'étranger, que c'est l'Europe, que c'est le monde".

Des remarque qui n'ont pas plu à Florian Philippot. Sur BFMTV , juste après la fin du Supplément, le vice-président du FN estime que François Hollande a parlé d'avantage du parti frontiste que "de l'emploi ou de la sécurité, c'est assez navrant". 

Celui-ci a cependant un avis sur la montée du FN. Pour lui, c'est en partie lié à la lenteur du parlement. Il dit :

 

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On a un système parlementaire hérité du 19e et du 20e siècle. On met six mois, un an. C'est très lié [à la montée du FN]. Parce que quand on prend une décision et qu'elle met six mois, un an, pour être votée, il y a des gens qui disent 'moi je ne peux plus attendre, je ne peux pas attendre'. Réfléchissez à ça.

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