Pour François Rebsamen, Jean Germain a été victime d'un "règlement de compte"

Publié à 13h03, le 07 avril 2015 , Modifié à 13h20, le 07 avril 2015

Pour François Rebsamen, Jean Germain a été victime d'un "règlement de compte"
François Rebsamen © ERIC PIERMONT / AFP

Il était, pour lui, "un ami très proche". François Rebsamen s’est ému du suicide du sénateur socialiste Jean Germain, mercredi 7 avril. Sur Europe 1, le ministre du Travail a évoqué la mémoire de l'ancien maire de Tours. Celle du "camarade" qu’il a connu dans les rangs du Parti socialiste, celle du maire de Tours avec lequel il a "élaboré des projets" avec sa ville de Dijon, et celle du sénateur avec lequel il collaborait souvent "en tant que président du groupe socialiste du Sénat".

Le maire de Dijon s’est dit persuadé que le sénateur, poursuivi dans l’affaire dite des "mariages chinois", était victime d’une "manipulation". Il a dit :

Je suis persuadé qu’il a été victime d’une manipulation, d’un règlement de comptes, de ragots.

Pour François Rebsamen, Jean Germain "symbolisait l’honnêteté". "C’était un honnête homme, quelqu’un qui était d’une intégrité totale", a déclaré le ministre du Travail, appelant à "rétablir la mémoire" du sénateur, dont le corps a été retrouvé sans vie près de son domicile.

Le maire de Dijon s’est rappelé que Jean Germain était venu le voir au Sénat "pour lui parler de cette affaire qui le touchait". Et d’ajouter, en se référant au suicide de Pierre Bérégovoy en mai 1993, "on voit comme on avait pu le voir à d’autres époques combien cela peut nuire à des êtres sensibles".

Persuadé que "son ami" n’était "absolument pas informé" des faits qui lui étaient reprochés, François Rebsamen a cité une anecdote qui montre, selon lui, combien le maire de Tours répugnait à mélanger politique et argent public. Il raconte :

Le jour où il a offert une médaille à Lionel Jospin, il a tenu à ce que ce soit lui qui la paye et non pas la ville.

François Rebsamen n'est pas le seul à penser que le sénateur socialiste a été victime d'une manipulation. Cité par la Nouvelle République, l'avocat de Jean Germain, Me Tricaud a lui aussi dénoncé "un tissu de ragots, de rumeurs et de méchanceté politique". "Tout cela a contribué à sa mise a mort politique", a-t-il estimé jugeant que "la presse et le parquet sont responsables de la mort de Jean Germain", "un martyr de la République".

Depuis l'annonce de la mort du sénateur, mardi, des élus de tous bords ont fait part de leur tristesse.

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