Pour justifier la "clarification" de Fillon sur la Sécurité sociale, Raffarin évoque la nécessité de "gagner la présidentielle au centre"

Publié à 12h22, le 13 décembre 2016 , Modifié à 12h22, le 13 décembre 2016

Pour justifier la "clarification" de Fillon sur la Sécurité sociale, Raffarin évoque la nécessité de "gagner la présidentielle au centre"
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

REALPOLITIK - Dans une tribune au Figaro dévoilée lundi 12 décembre, François Fillon a précisé son projet sur la Sécurité sociale. Une position qualifiée de "rétropédalage" par Arnaud Montebourg. Sur Europe 1, ce mardi 13 décembre, Jean-Pierre Raffarin a donné une raison à ce qui apparaît comme un recul stratégique du candidat Les Républicains à la présidentielle : la primaire. Il a expliqué :

 

 

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Disons que c’est un peu le piège des primaires. On gagne la primaire à droite. Et, après la présidentielle, il faut la gagner au centre. Elle se joue au centre. C’est toujours un peu la complexité des primaires.

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Autrement dit, Jean-Pierre Raffarin a mis en avant la contradiction inhérente à ce type de scrutin. Dans un premier temps, le candidat à la primaire doit faire campagne auprès des électeurs de droite, toucher le cœur de son électorat. Une fois élu, il doit ensuite se recentrer afin de convaincre un maximum de Français, notamment des centristes, de voter pour lui. C’est toute la difficulté qui attend François Fillon, qui va devoir élargir sa base électorale, tout en évitant de (trop) se renier sous peine de perdre une partie de ses électeurs de la primaire.

Pour Jean-Pierre Raffarin, la gauche sera elle aussi confrontée à ce problème après la primaire de la Belle Alliance Populaire, fin janvier. En attendant, l’ancien Premier ministre, soutien d’Alain Juppé lors de la primaire, a salué la "clarification" opérée par François Fillon sur les questions de santé. Il a déclaré :

 

 

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François Fillon clarifie, il revient à la position gaulliste un peu de la Sécurité sociale, il était nécessaire de clarifier, c’est quelque chose de très utile et je salue cette prise de position.

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Au même moment, sur BFMTV, le député filloniste Jérôme Chartier  avait estimé que ce n’était "pas un renoncement" car, a-t-il asséné, le candidat Les Républicains à la présidentielle "n’a pas bougé d’un cil". 

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