Rien ne va plus, ou presque, au Parti socialiste. Alors que l’ancien chef de la majorité et Premier ministre Manuel Valls a annoncé qu’il votera pour Emmanuel Macron, et non Benoît Hamon, dès le premier tour de l’élection présidentielle, François Hollande, certes chef de l’Etat mais ex-patron du PS et candidat issu de la primaire socialiste en 2011, n’a toujours pas apporté son soutien au candidat du PS. Et rien ne dit qu’il le fera puisque les rumeurs bruissent d’un vote présidentiel en faveur d'Emmanuel Macron.
Pour le député PS frondeur Laurent Baumel, soutien du vainqueur de la primaire de la BAP après avoir accompagné Arnaud Montebourg dans cette campagne interne à la gauche, Manuel Valls et François Hollande l'ont mauvaise et "sont dans la revanche du mauvais perdant". Au Figaro , il dénonce l’indigestion de l’ancien couple exécutif face à la victoire de Benoît Hamon :
"Fondamentalement, Manuel Valls et François Hollande n'ont pas digéré leur défaite. Ils sont dans la revanche du mauvais perdant.
"
De fait, François Hollande et Manuel Valls sont "à l’origine de la scission du parti désormais assumée par tous", poursuit le député d’Indre-et-Loire.
Car le PS est désormais divisé entre deux lignes qui apparaissent de plus en plus comme irréconciliables, comme l’avait théorisé Manuel Valls, et même si Jean-Christophe Cambadélis tente de ménager la chèvre et le chou entre ceux qui ont déserté la rue de Solférino pour soutenir Emmanuel Macron et les loyalistes.
De quoi poser, une nouvelle fois, la question de savoir si la décision de Manuel Valls de voter pour le candidat d’En Marche ne signe pas l’arrêt de mort du parti à la rose .