La crise au Venezuela est source de crispation au sein de La France insoumise. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées depuis avril lors d'affrontements entre les forces du président Maduro et l'opposition. Le parti est donc partagée entre gêne et silence poli, le régime chaviste ayant pendant longtemps été porté en exemple par Jean-Luc Mélenchon.
Lors des universités d'été du mouvement, organisé en cette fin août à Marseille, le sujet a été inévitablement évoqué. Au micro d'Europe 1 , la conseillère de Paris Danielle Simonnet a lancé ceci :
"On a des choses à débattre sur les méthodes démocratiques, mais le pouvoir propose la convocation d'élections avec la démarche d'une Constituante. Il propose que ce soit par la démocratie qu’on sorte de la crise.
"
L’opposition vénézuélienne a boycotté ces élections. De plus, la nouvelle assemblée constituante est aux mains du pouvoir chaviste. Mi-août, elle s'est arrogée le pouvoir de légiférer aux dépens du Parlement , détenue à majorité par l'opposition au gouvernement. "Nous n'allons plus permettre de détournements du pouvoir ! (...) La Constituante est arrivée pour mettre de l'ordre !", avait lancé à l'époque la présidente de cette assemblée, l'ex-ministre des Affaires étrangères Delcy Rodriguez.