Pour notre éditorialiste, il est temps de regarder les résultats des départementales en face au lieu de s’illusionner par "sondomania".
Oublions le respect dû au poète André Breton : la soirée électorale d’hier fut vraiment surréaliste. Le PS s’est réjoui d’avoir "résisté". L’UMP s’est réjouie d’être le premier parti de France. Le FN s’est réjoui de ses progrès. Presque tout faux.
- Le triomphe du FN
Oublions juste les sondages. Regardons les élections. Le FN termine à 26%. Record absolu toutes élections confondues. Et ce à un scrutin local qui lui est ordinairement très défavorable. 2008 : 5%. 2011 : 15,5%. 2015 : 25,7%. Où s’arrêtera-t-il ?
- Le fiasco des gauches
Toutes gauches confondues, elle plafonne à 36%. Jamais à des élections cantonales le total des voix de gauche n’est descendu sous les 40%. La défaite est donc historique. Ajoutons qu’agréger toutes les gauches est abusif, tant elles se déchirent. Le vrai résultat est de 28 + 2 + 6. 28 pour PS + PRG+ Divers gauche. 2% pour les écolos : - 6, la chute libre. 6% pour le Front de gauche : - 3.
- UMP-UDI rafleront la mise.
Ils progressent peu : avec les divers droite, ils obtiennent 36% des suffrages contre 34% en 2011. Restent qu’unies, UMP-UDI virent en tête. Et, surtout, que, débarrassées de la gauche dans plus de 500 cantons, la droite et le centre vont gagner des dizaines et des dizaines de départements.