Voilà la conviction exprimée par Rodrigue, aka "un collectif de femmes et hommes de la diversité centriste", dans une déclaration de soutien publiée dans Le Monde daté du 3 avril.
"Nous estimons indispensable de voter et d'appeler à voter pour François Hollande dès le premier tour de scrutin."
Sur lemonde.fr
"Nous estimons indispensable de voter et d'appeler à voter pour François Hollande dès le premier tour de scrutin."
C'est un appel direct, diffusé, derrière un pseudonyme, dans les colonnes du Monde, dans son édition du 3 avril.
Rodrigue, qui se présente comme des "femmes et hommes de la diversité centriste", se revendique d'une tradition qui mixerait "Jules Ferry, Clemenceau ou de Gaulle", mais également "Jacques Chaban-Delmas, Raymond Barre ou Jacques Delors". Et, parmi les références les plus contemporaines : "François Bayrou, Jean-Louis Borloo ou Dominique de Villepin".
Pour parler de Hollande, les signataires usent d'une comparaison historique :
"Du côté où nous ne l'attendions plus guère, est apparu et s'est imposé un homme qui nous paraît avoir choisi de reprendre à son compte l'exigence et la méthode qui étaient celles de Pierre Mendès France".
Pendant ce temps, Nicolas Sarkozy, lui, est sévèrement étrillé :
C'est sans acrimonie que nous estimons que Nicolas Sarkozy doit quitter l'Elysée.
Notre verdict découle de trois facteurs : le refus du président sortant de prendre en compte la sensibilité sociale et tolérante inscrite dans les gènes de ce courant central ; plus grave, le cynisme dans la stigmatisation de l'autre et dans les atteintes aux libertés dont de nombreux cas sont sous le coup de la justice ; enfin, une agitation perpétuelle qui confond discours et action, et a continué de détourner nos concitoyens de la chose publique.
edit, 15h25 : Le Monde a publié la liste des signataires. "Michel Suchod (président de "L'autre chemin pour une gauche moderne"), Gilles Casanova (dirigeant de "L'alliance républicaine, écologiste et sociale"), Philippe Coste (diplomate), Bouchera Azzouz (responsable d'une association féministe), Philippe San Marco (universitaire), Tahar Rahmani (chef d'entreprise) et Sébastien Croizier (syndicaliste)."