Pourquoi le Front de gauche n’a pas voté la loi sur l’énergie au Sénat

Publié à 14h08, le 04 novembre 2012 , Modifié à 14h08, le 04 novembre 2012

Pourquoi le Front de gauche n’a pas voté la loi sur l’énergie au Sénat
Pierre Laurent, le 27 mars 2012. (Reuters)

COUCOU, ON EXISTE – "Nous ne sommes pas une opposition de gauche, nous sommes une force de construction." Dimanche 4 novembre, dans une interview au Journal du Dimanche, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, explique pourquoi la loi sur la tarification progressive de l’énergie n’est pas passée au Sénat.

  1. "Le gouvernement a voulu passer en force"

    Le Front de gauche et les communistes veulent peser sur la politique du gouvernement. Mais font-ils partie de la majorité présidentielle ? Pour Bruno Le Roux, patron des députés socialistes, la réponse est négative comme il l’expliquait, mercredi, devant l’association des journalistes parlementaires :

    Il y a la majorité, qui est composée des formations qui sont au gouvernement : les Verts, le parti radical et le Parti socialiste. Et il y a la gauche.

    Pierre Laurent, sénateur de Paris et secrétaire national du Parti communiste, ne l’entend peut-être pas différemment mais se place dans le raisonnement par l’absurde : le Front de gauche n’est pas dans l’opposition. Ce qu’il affirme, dimanche 4 novembre, au Journal du Dimanche :

    Nous ne sommes pas une opposition de gauche.
    Nous sommes une force de construction.

    Et c’est d’ailleurs en tant que "force de construction" que les sénateurs Front de gauche ont fait échouer, avec l’apport des voix de l’UMP, le texte socialiste sur la tarification progressive de l’énergie.

    Le patron des communistes ne se débine pas et assume ce vote. Qu’il justifie ainsi :

    Le gouvernement a voulu passer en force. Nous avons refusé cette mise au pied du mur.

    Soit, entre les lignes, que le gouvernement n’a pas écouté les propositions de leur "allié" ni repris leurs amendements au texte. Une fois de plus, le sénateur communiste rejette la faute sur Jean-Marc Ayrault et son équipe :

    Nous avons proposé au gouvernement de voter les articles avec lesquels nous étions d’accord et de sortir ce qui faisait problème, c’est-à-dire la dérégulation des tarifs.

    Cette solution a été rejetée.

    Et le patron des communistes de mettre en garde le locataire de Matignon :

    Si Jean-Marc Ayrault veut mener une politique de gauche, il aura plus besoin des communistes que des professionnels du dividende, qui sont mobilisés pour se mettre en travers du changement.

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