C’EST LE JEU – Après avoir vu retoqué sa loi sur le logement par le Conseil constitutionnel, la majorité a subi un nouvel échec, dans la nuit de mardi à mercredi, au Sénat. Sénateurs communistes et UMP se sont alliés pour faire échouer le texte de loi sur la tarification progressive de l’énergie.
Batho voit des communistes "instrumentalisés" par la droite
Nouvelle épine dans le pied de la majorité et du gouvernement. Au lendemain de la polémique sur la sortie de Jean-Marc Ayrault sur les 35 heures, le Sénat a torpillé le texte PS sur la tarification progressive de l'énergieà la suite d'une fronde des élus communistes, bien aidés par l’opposition UMP. Une surprenante alliance de circonstance.
Une motion d'irrecevabilité présentée par les sénateurs communistes du groupe CRC et déjà votée jeudi en commission des Affaires économiques, a été ratifiée en séance avec l'apport des voix des sénateurs UMP et centristes. La gauche n'étant majoritaire que de six voix au Sénat, la motion a été mathématiquement adoptée.
Proposition de loi du député socialiste François Brottes, "Monsieur énergie" de la campagne élyséenne de François Hollande, le texte est le premier soutenu par le gouvernement à ne pas franchir le cap parlementaire et a être retoqué par l’une des deux chambres.
En première ligne sur ce dossier, la ministre de l’Ecologie Delphine Batho a choisi la tactique de la persévérance et ne compte pas renoncer :
Le gouvernement est déterminé à faire aboutir ce texte.
Je regrette que des élus de gauche, du groupe communiste, aient pu être instrumentalisés par la droite pour bloquer un texte de justice sociale et d'efficacité écologique.