Moscovici, Peillon, Valls ... Le gouvernement revu et corrigé par Martine Aubry

Publié à 06h41, le 31 octobre 2012 , Modifié à 06h41, le 31 octobre 2012

Moscovici, Peillon, Valls ... Le gouvernement revu et corrigé par Martine Aubry
Martine Aubry entourée de Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls, Pierre Moscovici ou encore François Rebsamen, à Dijon, le 3 mars 2012. (Reuters)

TIR A VUE – En marge du congrès du Parti socialiste à Toulouse, Martine Aubry s’est, d’après le Canard Enchaîné, lâchée sur le gouvernement. Si Pierre Moscovici et Manuel Valls n’échappent pas à ses propos acerbes, Jean-Marc Ayrault fait figure de rescapé et est le seul à trouver grâce à ses yeux.

Son départ lui a donné des ailes. Non seulement son discours a été un succès auprès des militants, la classant au deuxième rang à l’applaudimètre, derrière Manuel Valls, mais Martine Aubry a retrouvé une certaine liberté de parole. Qu’elle exerce déjà auprès de ses proches.

La veille de son discours au Congrès du PS à Toulouse, l’ex première secrétaire a réuni une dizaine de fidèles dans un restaurant de la ville Rose. Etaient présents son ancien bras-droit François Lamy, ministre de la Ville, son ancienne plume et nouveau numéro 2 du PS Guillaume Bachelay, ainsi que Christophe Borgel, Adeline Hazan et Pierre Cohen.

Un repas au cours duquel la maire de Lille n’a pas mâché ses mots envers le gouvernement. Et certains ministres en ont pris pour leur grade, d’après le Canard Enchaîné du 31 octobre.

> Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici ? "Transparent", dit Martine Aubry.

> Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur ? "Sans contenu", dit-elle à propos du premier "flic" de France dont elle s'était déjà dit "désagréablement surprises".

> Vincent Peillon, ministre de l’Education et coupable d’une sortie peu appréciée sur le cannabis ? "Un fou."

Hors gouvernement, Harlem Désir n’échappe pas non plus aux critiques d’Aubry : un "esprit étriqué", selon elle alors qu’elle le qualifiait à la tribune "d’homme de conviction".

Quant à François Hollande, Martine Aubry estime que, "comme d’habitude", il "ne sait pas où il va". Mais, peut-être jalouse, elle juge qu’il "compte sur sa baraka".

A l'inverse, le seul rescapé de cette rafale se nomme Jean-Marc Ayrault : "C'est un type bien". 

 

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