Vie perso, famille, PS : Martine Aubry a retrouvé sa liberté de parole

Publié à 12h40, le 20 septembre 2012 , Modifié à 13h01, le 20 septembre 2012

Vie perso, famille, PS : Martine Aubry a retrouvé sa liberté de parole
(Maxppp)

Pendant ses quatre années à la tête du Parti socialiste, Martine Aubry s'est montrée secrète sur sa vie privée et froide dans son rapport aux médias. Mais désormais libérée de ses obligations à la tête de Solférino, l'ex-première secrétaire se livre dans Paris-Match.

Elle lève le voile sur sa vie privée et sur son rapport à la politique, de manière très personnelle. C'est d'autant plus surprenant que la chose est rare. Le Lab vous résume les confessions de Martine Aubry. 

>> Sur sa vie personnelle 

La vie à Solférino, c'est stressant. Et Martine Aubry a vécu ce moment très physiquement. Au cours des quatre dernières années, elle avoue avoir pris 12 kilos. "Attendez six mois, et vous verrez le changement", prévient-elle. 

"Quand on stresse, soit on prend des médicaments, soit on compense. Moi, j'ai décidé de manger pour tenir le coup". 

>> Sur sa famille 

Martine Aubry se livre, chose rare, sur sa famille. Elle laisse entendre le bonheur que représente pour elle sa future petite-fille. Sa fille unique Clémentine devrait bientôt accoucher de son premier enfant. "Mon mari a trois petits-enfants. Je les adore, mais ce n'est pas pareil". 

Sur son mari, elle évoque son rôle importante à ses côtés : "Il est mon socle. Il est drôle, cultivé. Dans ce monde de brutes, il est la douceur et la tendresse". Lui s'avoue "soulagé pour Martine" de son départ de la direction du Parti socialiste. 

Sa mère, Marie, à 89 ans et "bon pied, bon oeil". Martine Aubry confesse que sa mère épluche toute la presse et s'indigne quand elle y lit "des choses qu'elle juge fausses sur moi ou sur mes trois copines Marylise Lebranchu, Adeline Hazan et Anne Hidalgo". 

Jacques Delors, son père, "n'a pas l'ombre d'un ralentissement intellectuel", glisse-t-elle. Martine Aubry confie sa peine que les responsables politiques ne fassent pas appel à lui. "Je constate en tout cas que mon père est encore appelé en consultation dans toute l'Europe sauf en France. Cela me choque et me peine". 

>> Sur ses camarades socialistes 

Martine Aubry est beaucoup moins tendre avec certains des membres du Parti socialiste. Sans les citer, elle affirme enrager "d'entendre autant de contrevérités sur elle venant de sources socialistes jamais identifiées". En revanche, elle soupçonne "toujours les mêmes aigris" de parler dans les médias à la place de François Hollande sur son compte, citant Stéphane Le Foll ou Bruno Le Roux. 

>> Sur François Hollande 

Au sujet du président de la République, Martine Aubry a des mots doux. François Hollande n'a jamais souhaité son départ contrairement à ce qui a été écrit, avance Paris Match. "Si tu veux rester, c'est la meilleure des choses. Autrement, tu chsoisi ton successeur. Je te fais totalement confiance. Je ne veux pas me mêler de ça", lui a dit le chef de l'Etat. Ce dernier lui a fait une proposition pour entrer au gouvernement, mais Martine Aubry a jugé que sa personnalité et celle de Jean-Marc Ayrault ensemble, "ce n'est pas une bonne idée". 

>> Sur le Parti socialiste 

Mais sur le Parti socialiste, elle tient à défendre son bilan : "Entre le cadavre à la renverse, comme BHL avait qualifié le PS après Reims, et ce qu'il est devenu aujourd'hui, il n'y a pas photo. Entre-temps, on a gagné toutes les élections. (...) J'ai le sentiment du devoir accompli". 

>> Sur François Fillon

La maire de Lille tape sur l'ancien Premier ministre. Pour elle, "François Fillon ne cesse de se donner une image sociale alors qu'il a avalé toutes les décisions de Sarkozy sans exister". 

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