A Toulouse, Martine Aubry a réussi sa sortie. Au point de gêner François Hollande et de se mettre en position de force pour éventuellement atteindre Matignon un jour ?
A Toulouse, où le parti socialiste tenait son congrès, Martine Aubry a réussi sa sortie, pour cette dernière "grand messe" du PS avant de passer la main à Harlem Désir.
Son discours, acclamé, et l’enthousiasme, exacerbé, qu’elle a suscité auprès des militants, ne sont pas des bonnes nouvelles pour François Hollande, écrit lundi 29 octobre le Figaro. Ni pour les "hollandais" en général.
Fidèle parmi les fidèles du chef de l’Etat, Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes, a ainsi tenu à relativiser le succès de la maire de Lille :
Un congrès, c'est une messe laïque. C'est bien normal d'ovationner celui ou celle qui part.
Vous allez voir, il y aura la même ovation pour Harlem Désir comme signe de bienvenue…
De quoi pourtant relancer la rumeur d’une arrivée, plus ou moins prochaine, de Martine Aubry à Matignon, en cas de nécessité de changer le premier des ministres. Une hypothèse qui divise déjà au Parti socialiste. Même parmi les proches du président.
"Il n'y a aucune confiance entre Aubry et Hollande", rappelle un conseiller du chef de l’Etat tandis qu’un de ses amis souligne que "Hollande est avant tout politique".
C’est-à-dire ? "Si à un moment donné, Martine s’impose, il n’hésitera pas à la nommer."
Si Jean-Marc Germain, l’ancien bras-droit de Martine Aubry relativise néanmoins –"Elle ne construit pas une démarche pour se rendre indispensable et attendre q’untel trébuche", explique-t-il au Figaro-, Christophe Borgel peine à masquer son enthousiasme :
Aubry a montré comment elle pouvait être utile au pays.
Elle a montré sa compétence, mais aussi sa loyauté. Elle n'a pas besoin d'être en décalage pour exister !