Pourquoi les élus de Les Républicains font plutôt profil bas sur le voyage de Manuel Valls à Berlin

Publié à 16h57, le 09 juin 2015 , Modifié à 18h24, le 09 juin 2015

Pourquoi les élus de Les Républicains font plutôt profil bas sur le voyage de Manuel Valls à Berlin
Manuel Valls © BORIS HORVAT / POOL / AFP

Mardi 9 juin, lors de la séance des questions au gouvernement , aucun des quatre députés de Les Républicains qui a pris la parole n'a posé de question sur le voyage de Manuel Valls à Berlin , samedi 6 juin, pour assister à la finale de la Ligue des champions. Seuls certains ont fait des gros sous-entendus. Mais sinon, rien. Pas une interrogation polémique, pas d'expression de désapprobation. Et ça c'est étonnant. Les anciens UMP seraient-ils devenus tendres ?

Peut-être. Mais, en l'espèce, l'explication est certainement à trouver ailleurs. Il semble plus vraisemblable que les élus LR soient assez gênés. Une semaine après "l'affaire" du jet privé de Nicolas Sarkozy payé par l'UMP pour relier Paris au Havre, Les Républicains font profil bas. Et ils ont surtout compris que la polémique n'avait pas besoin d'eux pour exister.  

Sur iTÉLÉ, la députée LR d'Ille-et-Vilaine Isabelle Le Callennec explique :

 

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On n'avait pas besoin de poser des questions, il y a eu des allusions, ça suffisait. Il suffisait de faire remarquer qu'en effet, il avait fait une faute. […] Vous savez, elle s'est portée elle-même cette polémique car les Français sont choqués, choqués par l'attitude du Premier ministre qui malgré ce taux de chômage très élevé dans notre pays trouve le temps d'aller à Poitiers, trouve le temps d'aller assister à une finale de football, trouve le temps d'aller à Roland-Garros.

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Même tonalité auprès d'un haut responsable du parti qui, au Lab, explique :

 

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Il faut laisser faire les choses. 

 

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Et ce n'est pas Éric Ciotti qui dira le contraire. Le député des Alpes-Maritimes, jamais avare de remarques polémique d'ordinaire, indique cette fois que "ce n'est pas la peine d'en rajouter".

Le message n'est pas respecté par tous. C'est le cas de Nadine Morano qui, en forme, s'est demandé si la réunion qu'évoquait le Premier ministre en marge de son déplacement était une réunion familiale. De son côté, Daniel Fasquelle a estimé que "Hollande doit se poser la question de la démission de Valls" .

Du rab sur le Lab

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