C’est acté depuis plusieurs mois, l’UDI ne participera pas à la primaire "de la droite et du centre" devenue alors la "primaire de la droite" tout court. La faute à l’impossibilité, jusqu’ici, de trouver un accord électoral en vue des prochaines élections législatives entre les deux partis d'opposition.
Mais même sans "participer" ni présenter de candidat, le parti centriste aurait pu voter à la primaire de la principale force d’opposition pour déterminer leur champion pour la présidentielle de 2017. Sauf qu’avec Jean-Christophe Lagarde, c’est tout ou rien. Et en l’occurrence, c’est rien. Invité de la matinale de Sud Radio et Public Sénat, Territoires d’info, le président de l’UDI a confié qu’il ne voterait pas au scrutin interne à Les Républicains. Il ajoute :
"Je ne veux pas être tenu par le résultat d'une élection qui ne permet pas la construction d'une coalition.
"
Le député-maire de Drancy continue par ailleurs de menacer Nicolas Sarkozy et LR de présenter un candidat centriste au premier tour de la présidentielle. "J'attends de voir si on peut construire une coalition si ce n'est pas le cas on assumera nos différences", dit-il, pas si énigmatique que cela dans ses intentions.
Quant à la question des législatives, question qui fâche entre les deux partis situés à quelques mètres l’un de l’autre dans le 15e arrondissement de Paris, Jean-Christophe Lagarde donne la ligne de conduite de son mouvement :
"Il y a environ 350 circonscriptions qui sont détenues par la gauche et par l'extrême droite. Nous présentons et nous préparons des candidats dans les 350 circonscriptions. Aucun des députés sortant de l'opposition ne me semble avoir démérité. Nous n'avons pas vocation à présenter des candidats UDI contre les sortants Républicains mais lorsque les sortants ne se représenteront pas, au cas par cas on verra quel est le meilleur candidat pour pouvoir se présenter.
"
Ce qui promet encore des discussions animées entre l’UDI et LR.