Primaire UMP à Paris : la prolongation de la période d’inscription refusée par Pierre-Yves Bournazel

Publié à 12h37, le 20 mai 2013 , Modifié à 12h41, le 20 mai 2013

Primaire UMP à Paris : la prolongation de la période d’inscription refusée par Pierre-Yves Bournazel
De gauche à droite: Chenva Tieu, Pierre-Yves Bournazel, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Legaret et Franck Margain (Visual Press Agency pour Public Sénat et France 3 Paris)

Face au manque de mobilisation dans la primaire UMP, la fédération de Paris est sur le point de modifier les règles de participation en cours de route. Comme l'annonçait Le Figaro le 15 mai et comme l'affirme Radio classique ce lundi, la période d'inscription pour les électeurs va être prolongée.

Jusque-là, les sympathisants souhaitant voter n'avaient que jusqu'au 28 mai pour s'inscrire, le vote électronique en lui-même se déroulant du 31 mai au 3 juin. Mercredi dernier, les organisateurs et les cinq candidats ont acté le fait de pouvoir s'inscrire y compris durant les journées réservées au scrutin, c'est-à-dire jusqu'au 3 juin.

Un changement que refuse l'un des candidats, Pierre-Yves Bournazel. Pour lui, cette prolongation ne respecte pas le délai nécessaire pour vérifier l'authenticité des inscriptions sur internet. Il l'explique au Lab :

Rappelons qu'au départ, la préinscription devait se faire jusqu'au 30 avril seulement, pour des délais de vérification.

Cela me semblait trop court, les organisateurs ont donc fini par décréter que les votants auraient jusqu'au 28 mai pour s'inscrire.

Ils disaient alors qu'il fallait au moins trois jours avant le début des opérations pour tout vérifier ! Ce qui n'était pas possible il y a quelques semaines le deviendrait donc subitement ...

Pierre-Yves Bournazel demande des règles du jeu "claires" pour éviter toute "suspicion". Il estime également que ces nouvelles règles ne seraient pas "compatibles avec celles fondamentales de toute démocratie". Un argument déjà développé le matin même sur Radio classique :

Le [nouveau] système qui est voulu c’est de pouvoir s’inscrire jusqu’à la clôture du vote jusqu’à 19h. Dans une démocratie on n’a jamais vu de nouvelles personnes s’inscrire alors que d’autres avaient déjà voté.

Sur son compte twitter, la journaliste de Radio classique Anne-Laure Jumet relaie la réaction de Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris. Ce dernier assure que Pierre-Yves Bournazel ne s'était pas opposé à cette prolongation le 15 mai dernier, lors de la réunion :

@philippe_goujon, Federat UMP de Paris confie à @radioclassique que @pybournazelétait OK pr prolonger periode inscript• & se dit surpris.

— Anne-Laure Jumet (@aljumet) 20 mai 2013

Selon @philippe_goujon& A Rufenacht : le ppe de la prolongat• des inscrip• a été acté mercredi dernier lors d'une réunion cons. primaires.

— Anne-Laure Jumet (@aljumet) 20 mai 2013

Une version démentie par le candidat Bournazel qui explique au Lab :

Je n'étais pas à la réunion et les gens de mon équipe n'ont pas donné leur aval.

La veille au soir, Philippe Goujon m'en avait parlé sur un coin de porte. Je lui avais alors répondu qu'on en reparlerait.

La primaire UMP pour la mairie de Paris, ouverte à tous les sympathisants, ne totalise à l'heure actuelle que 7.000 inscrits alors que la fédération parisienne compte à elle seule 30.000 militants. Pour rentrer dans ses frais, l'UMP doit rassembler 50.000 participants. Certains estiment qu'à moins de 10 ou 15.000 votants, la légitimé de l'élection pourrait être remise en cause.

Du rab sur le Lab

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