Primaire pour Paris 2014 : le coût du retrait de Rachida Dati pour l'UMP

Publié à 14h48, le 27 avril 2013 , Modifié à 14h55, le 27 avril 2013

Primaire pour Paris 2014 : le coût du retrait de Rachida Dati pour l'UMP
(Maxppp)

GROS SOUS - Le retrait de Rachida Dati de la primaire pour la mairie de Paris facilite peut-être les choses pour Nathalie Kosciusko-Morizet mais pas pour l'UMP.

Sans la challenger principale, la compétition perd de son interêt et risque d'attirer moins d'électeurs. Or, comme le souligne Libération ce 27 avril, l'UMP doit s'assurer de mobiliser au moins 50.000 votants pour rentrer dans ses frais.

Depuis sa défaite aux élections législatives, le parti doit compter sur dix à onze millions d'euros en moins par an. La menace du rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy plane également sur les comptes de l'UMP, qui serait alors privée de tout remboursement de l'Etat pour la campagne présidentielle.

Dans ces conditions, les coûts d'organisation du vote pour la primaire doivent impérativement être amortis. Les votants devront chacun s'acquitter de 3 euros pour choisir leur candidat à la mairie de Paris, entre le 31 mai et le 3 juin, par scrutin électronique. C'est Docapost, une filiale de la Poste ayant déjà organisé la primaire EELV pour la présidentielle 2012, qui s'en occupe.

Pour rentrer dans les frais, il va falloir trouver 50.000 Parisiens intéressés, selon Libération. Sans Rachida Dati, la primaire perd une figure nationale, ancienne ministre, habituée à attirer médias et photographes. Les quatre autres prétendants, Pierre-Yves Bournazel, Chenva Tieu, Jean-François Legaret et Franck Margain, n'ont pas le même potentiel.

Autre conséquence financière plus anecdotique du retrait à la dernière minute de Rachida Dati : l'intégralité des 200.000 tracts qui devaient être distribués durant le week-end sur les marchés ont dus être réimprimés pour retirer le visage de l'ancienne garde des Sceaux.

A l'UMP parisienne, certains s'interrogent sur l'opportunité de maintenir cette primaire. Impossible de revenir en arrière selon le président de la fédération, Philppe Goujon, car :

Le coup est parti.

Reste donc à faire en sorte d'intéresser les Parisiens le plus possible. Le 26 avril, un débat a été organisé entre les cinq candidats mais n'a été diffusé qu'à 23h sur France 3 Ile-de-France. LCP a ensuite pris le relai avec plusieurs diffusions durant le week-end. Comme le soulignait Le Lab, qui a assisté au débat, les candidats ont tenté par tous les moyens de convaincre qu'un enjeu existait toujours.

Du rab sur le Lab

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