Quand Charles Beigbeder découvre les tweets de Stéphane Journot, sa tête de liste dans le 1er arrondissement

Publié à 17h15, le 30 janvier 2014 , Modifié à 20h46, le 31 janvier 2014

Quand Charles Beigbeder découvre les tweets de Stéphane Journot, sa tête de liste dans le 1er arrondissement
Maxppp.

"Je ne connaissais pas cette histoire", reconnaît d'emblée Charles Beigbeder, quand le Lab le contacte à propos de sa toute nouvelle tête de liste, Stéphane Journot, dans le 1er arrondissement. "Cette histoire" ? Un tweet d'août 2013 dans lequel le jeune homme "blague" sur la déportation des homosexuels pendant la seconde guerre mondiale. C'est en lisant le Lab que Charles Beigbeder a découvert le dérapage de son chef de file.

Charles Beigbeder reconnaît que Stéphane Journot a fait là "une connerie". Mais il estime que les torts sont partagés :

"

Evidemment, il a fait une connerie. On ne va pas se le cacher. Ce n'est pas bien, ce qu'il a fait.

Mais il ne faut pas non plus oublier la cause: Act Up qui verse du sang devant la fondation Jérôme Lejeune, et qui se met ce truc rose sur leur t-shirt, c'est pas non plus super !

Il a présenté ses excuses, il a regretté.
Je ne connaissais pas cette histoire. J'ai souhaité tout de suite qu'on fasse une déclaration.

"

La déclaration intervient en effet quelques minutes plus tard. Sur Twitter, Charles Beigbeder tient à mettre les choses au clair, son mouvement (Paris Libéré, qui fédère les dissidents de droite à Paris) ne cautionne en aucune manière les attaques homophobes :

Le Lab présente alors à Charles Beigbeder d'autres tweets de Stéphane Journot. Notamment un daté du17 janvier, dans lequel Stéphane Journot use d'un hashtag "phoque" pour s'adresser à un militant UMP homosexuel.

Pas d'attaques aux personnes, vraiment ? Là encore, Charles Beigbeder n'est pas au courant. Là encore, le patron des dissidents de droite à Paris tient à "recontextualiser" les propos de sa tête de liste, et charge l'ambiance générale sur le réseau social :

"

Il faut voir le contexte aussi, le ton a dû monter, et ils ont dû s'envoyer des invectives.

C'est un peu le Far West en ce moment, Twitter. Les gens pètent un peu des câbles.

"

Et Charles Beigbeder d'assurer qu'il n'est pas là pour enquêter sur le passé de ses candidats :

"

Je ne peux pas non plus faire une enquête sur tout le passé de chaque personne, savoir s'il a insulté son voisin.

Il y a un moment, je fixe des règles, toutes les têtes de listes doivent respecter ces règles, s'ils ne les respectent pas, on en tirera les conséquences.

"

Charles Beigbeder assure au Lab connaître Stéphane Journot "depuis quelques mois", qui lui a été présenté par son directeur de campagne, Benoit Dumoulin.

Comme seul tweet après l'annonce de sa candidature, Stéphane Journot s'est permis un retweet de son patron, Charles Beigbeder.

Du rab sur le Lab

PlusPlus