César 2013 : quand Antoine de Caunes vanne Aurélie Filippetti sur ses écrits coquins

Publié à 12h18, le 23 février 2013 , Modifié à 12h27, le 23 février 2013

César 2013 : quand Antoine de Caunes vanne Aurélie Filippetti sur ses écrits coquins
Antoine de Caunes. (Reuters)

A la cérémonie des César 2013 où elle assistait en tant que ministre de la Culture, Aurélie Filippetti a été taquinée par Antoine de Caunes sur ses écrits érotiques.

Aurélie Filippetti aux César (Reuters)

L’acteur-animateur a ainsi remercié, au terme d’une longue tirade qui semble avoir légèrement gênée l’ancienne députée socialiste, la ministre "de ne pas avoir oublié les trois premières lettres du mot culture" :

Je me dis en vous regardant, une fois n’est pas coutume, que le ramage se rapporte tout à fait au plumage. En pleine crise des finances publiques, vous ramez pas mal, certes, et en tant qu’écrivaine, vous êtes une femme de plume. Ramage, plumage.

Oui, Madame la ministre, vous avez publié deux romans que j’ai lu avec attention. "Les derniers jours de la classe ouvrière" pour commencer, suivi trois ans plus tard "d’Un homme dans la poche".

Je dois avouer que si le premier qui revient sur votre enfance et vos origines m’a semblé édifiant et émouvant, c’est le second, "Un homme dans la poche", qui m’a le plus touché, si je puis dire, notamment pour quelques paragraphes où l’on découvre que si vous aviez au moment de sa rédaction un homme dans la poche, en revanche, votre langue ne s’y trouvait pas puisqu’elle était occupée ailleurs, à des activités, plus polissonnes.

Oui, j’ai été surpris, et séduit, Madame la ministre, en tombant sur des passages dont la lecture risquerait de provoquer quelques palpitations à certains membres sénior de l’Académie.

Et je me suis fait la réflexion suivante : certes, nous avons eu Jack Lang, le bien nommé, avant vous, mais existe-t-il un ou une ministre de la culture, qui m’ait autant chauffé les sangs depuis… depuis, Frédéric Mitterrand ?

Bref, dans ce pays de plus en plus frileux et bien-pensant, je voulais vous remercier de ne pas avoir oublié les trois premières lettres du mot culture.

Ce n’est pas la première fois qu’Aurélie Filippetti est confrontée à ses écrits érotiques depuis qu’elle a accédé au maroquin de la culture. Le 7 janvier 2013, invitée du Grand Journal de Canal Plus, elle avait donné son avis sur le best seller "Cinquante nuances de Grey". Sel de l'histoire, Aurélie Filippetti avait été amenée à parler roman érotique après avoir évoqué ... ses propres lignes coquines.

Pour ceux qui l'ignorent encore, la ministre est en effet l'auteure de deux romans dont "Un homme dans la poche", une histoire d'amour entre une jeune femme et un homme marié, comprenant son lot de passages sexuels.

Un extrait en particulier a beaucoup circulé depuis sa nomination. Et le journaliste littéraire de Canal Plus, Augustin Trapenard, avait ainsi entrepris de lui en lire un passage, dont voici le texte : 

Ta tête entre mes cuisses et ta langue glissant en moi, lapant ma vulve (…) tu me léchais et je fondais longuement dans ta bouche (…) j'écartais davantage encore mes jambes pour que tu puisses (…) m'embrasser aussi profondément que si mon sexe avait été ma bouche pour te répondre.

 

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