IDEOLOGIE - Si certaines grandes fortunes ont fait le choix de quitter la France, Xavier Fontanet, lui, préfère rester dans l'hexagone. L'ancien patron d'Essilor explique dans les colonnes du Monde et se montre au passage très critique envers la politique économique actuelle.
Dans une interview au quotidien du soir il se fait le porte-voix de l'ultra-libéralisme. Sa référence ? Frédéric Bastiat, un des pères du libéralisme français. En revanche, il met au pilori Keynes, dont il qualifie la pensée "d'abomination de la désolation" :
A mes yeux, la pensée de Keynes est l'abomination de la désolation. Cela a un peu marché, par hasard, mais causé d'énormes dégâts. Les hommes politiques y ont trouvé une justification à l'utilisation excessive de la dette publique. Voyez le résultat...
D'après lui, les Français sont nuls en économie. Xavier Fontanet condamne l'enseignement de cette discipline à la française :
Quand vous lisez les cours d'économie, tout est faux, nul, c'est de l'idéologie qui n'a aucun rapport avec la réalité.
Lui se fait l'évangélisateur du libéralisme et loue les vertues de "la concurrence"."Si des gens comme moi ne sont pas entendus, le pays décroîtra", juge-t-il. L'ancien PDG a même proposé à Arnaud Montebourg de venir lui donner un cours d'économie dans son cabinet.
Avant d'expliquer plus loin dans l'interview une petite méthode pour payer moins d'impôts. L'astuce de Xavier Fontanet consiste dans la création d'une fondation :
Grâce à l'agrément fiscal, ni la fondation, ni moi, n'avons à payer d'impôt sur ces dividences et je retire ces actions de mon ISF.