Quand Rachida Dati était favorable au vote des étrangers

Publié à 16h18, le 27 octobre 2012 , Modifié à 16h24, le 27 octobre 2012

Quand Rachida Dati était favorable au vote des étrangers
(Maxppp)

Aujourd'hui Rachida Dati s'exprime régulièrement contre le vote des étrangers. Pour elle, "cette proposition n'a aucun sens", déclare-t-elle au Figaro. Le maire du VIIe arrondissement de Paris avait déjà eu l'occasion de dire que "les étrangers ne demandent pas le droit de vote", à BFM TV

  

Mais pour Rachida Dati, cette position est un revirement. Dans les colonnes du quotidien, reconnait avoir été pour le vote des étrangers aux élections locales : 

J'y étais favorable il y a plus de vingt ans, pour des raisons personnelles. Mais, depuis, la société française a changé.

Pour justifier sa position d'antan, l'ancienne ministre de la Justice invoque des "raisons personnelles". A BFM TV, elle expliquait que : 

J'avais des parents qui n'étaient pas français, moi je l'étais. Ils ne pouvaient pas voter. Ils étaient installés depuis longtemps dans une commune[dans laquelle] ils s'investissaient activement à la vie publique. Il n'était pas illégitime qu'ils puissent participer à une élection locale qui régit la vie des citoyens, dont la leur.

Mais désormais elle signale qu'elle en veut "à la gauche pour ses erreurs en termes d'immigration, d'éducation, d'intégration [qui] ont conduit à une montée du communautarisme". 

Rachida Dati estime que "l'urgence est de lutter contre les discriminations et de refonder la politique d'intégration" plutôt que de mettre en place le vote des étrangers. 

De son côté, pour la majorité, ce sujet est un problème. Promesse numéro 50 de François Hollande pendant la campagne présidentielle, elle pourrait être abandonnée. Ou repoussée. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement confie que la mise en place de cette réforme avant les élections municipales de 2014, "ça sera compliqué

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