Récidive : les magistrats reprochent à Hollande de "se retrouver à nouveau dans le système 'un drame, une loi'"

Publié à 19h28, le 14 août 2012 , Modifié à 22h14, le 14 août 2012

Récidive : les magistrats reprochent à Hollande de "se retrouver à nouveau dans le système 'un drame, une loi'"
Virgine Valton, vice-présidente de l'USM, le 1er mars 2010, à Arras. (MaxPPP)

"On a l'impression de se retrouver à nouveau dans le système 'un drame, une loi'" déplore l'Union Syndicale des Magistrats (USM) par la voix de sa vice-présidente, Virgine Valton, qui s'exprimait mardi 14 août sur les ondes de France Info.

François Hollande a promis mardi à Pierrefeu-du-Var un meilleur "suivi" des récidivistes lors de son hommage à deux femmes gendarmes tuées deux mois plus tôt à Collobrières par un homme déjà condamné par la justice. Sans plus de précisions.

  1. "On a l'impression de se retrouver à nouveau dans le système 'un drame, une loi' "

    Sur franceinfo.fr

    Nous aurons aussi à coeur de suivre les récidivistes. Ce sujet n'est pas nouveau et il a fait l'objet de législations multiples, mais comment comprendre qu'un condamné qui vient de purger sa peine puisse ne pas avoir de suivi, de contrôle alors même que le caractère dangereux est encore évident après un séjour, quelle qu'en soit la durée, en prison

    a déclaré François Hollande durant son discours, mardi 14 août, à Pierrefeu-du-Var.

    Evoquant le meurtre des deux femmes gendarmes, il a posé la question:

    Comment admettre qu'après un jugement il n'y ait pas eu, et le suivi du condamné à une peine de sursis et à une obligation de soins, et une information auprès des élus concernés alors même que sa localisation aurait pu prévenir, ou en tout cas dissuader, le meurtrier?

    Condamné à plusieurs reprises depuis 2000, le suspect du meurtre des deux femmes gendarmes, Abdallah Boumezar, 30 ans, avait aussi été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pour violences sur sa mère quelques jours avant le drame.

    Nous avons là à faire en sorte qu'au-delà des mots, au-delà des annonces, au-delà des lois, nous puissions avoir un dispositif de suivi, de contrôle des individus les plus dangereux, et notamment ceux qui sont soumis à un contrôle judiciaire ou ceux qui ont achevé leur peine mais doivent encore être surveillés compte tenu de leur caractère dangereux.

    a ajouté François Hollande, sans plus de précision.

    Craignant une nouvelle loi, la vice-présidente de l'USM a critiqué quelques heures plus tard sur France Info le passage discours de François Hollande consacré aux récidivistes. "Il y a déjà des lois" argumente-telle :

    C'était décevant d'entendre ces propos dans la bouche de François Hollande alors qu'il s'était engagé à réfléchir différemment de ce que faisait Nicolas Sarkozy. 

    On a l'impression de se retrouver à nouveau dans le système "un drame, une loi". 

    Cliquez ici ou sur le bouton "play" du lecteur ci-dessous pour entendre Virgine Valton :

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