Régionales : pour le Monsieur Election d’EELV, s’allier avec le PS revient à "monter sur le Titanic"

Publié à 07h34, le 27 juillet 2015 , Modifié à 08h30, le 27 juillet 2015

Régionales : pour le Monsieur Election d’EELV, s’allier avec le PS revient à "monter sur le Titanic"
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP

NAUFRAGE - Le Parti socialiste est en pleine période de tractations pour monter ses listes pour les élections régionales. En plus de devoir contenter tout le monde (chose difficile) en interne, le PS doit trouver des terrains d’entente avec ses alliés extérieurs. Et espère ainsi faire l’union dès le premier tour avec les écolos et le PRG le plus souvent possible.

Mais avec EELV, cela ne semble pas gagné d’avance. Déjà, le parti est fortement divisé entre les pro et les anti-gouvernement. Ça n'aide pas. Alors que le parti dirigé par Emmanuelle Cosse a déjà préféré s’allier avec le Front de gauche plutôt qu’avec le PS dans plusieurs régions (Nord-Picardie, PACA notamment), le Monsieur Élections des verts, David Cormand, n’est pas très emballé à l’idée de rejoindre des listes socialistes. Mais vraiment pas. La peur de couler un peu plus encore.

Au Parisien de ce lundi 27 juillet, celui qui fait partie de la ligne des partisans d’une indépendance des écolos face aux socialistes explique :

"

Ce qu’il nous disent, c’est : 'Il faut qu’on perde tous ensemble en bon ordre'. Mais, moi, je n’ai pas envie de monter sur le Titanic pour faire joli.

"

La comparaison entre le bateau PS et le célèbre navire qui a coulé ne fera vraisemblablement pas chavirer de plaisir Solférino et Jean-Christophe Cambadélis, qui savent que sans union de la gauche, les échéances régionales de décembre s’annoncent compliquées pour le parti à la rose, qui affronte les échéances électorales comme autant de tempêtes dans son électorat. Et la métaphore du naufrage ne va pas faciliter les négociations entre les deux partis, plus ou moins alliés depuis 2012.

Et le Monsieur Élections du PS, Christophe Borgel, de répliquer, toujours dans les colonnes du Parisien :

"

Si l’on y arrive pas, chacun prendra ses responsabilités. Mais on se battra jusqu’au bout pour convaincre nos partenaires.

"

Mais avec quels arguments ? "On est dans l’ouverture la plus totale", assure encore Christophe Borgel. Un point de vue que ne partagent pas tous les écolos. Loin de là.

Du rab sur le Lab

PlusPlus