Lettre ouverte demandant à Marine Le Pen d’exclure Marion Le Pen : une "boutade" pour dénoncer la présidente du FN, explique Christian Estrosi

Publié à 08h55, le 27 juillet 2015 , Modifié à 09h05, le 27 juillet 2015

Lettre ouverte demandant à Marine Le Pen d’exclure Marion Le Pen : une "boutade" pour dénoncer la présidente du FN, explique Christian Estrosi
© AFP.

BOUTADE - Quand un homme politique se fend d’une lettre ouverte à un autre politique, c’est souvent pour l’interpeller sur un sujet grave, ou bien pour prendre une position forte et symbolique vis-à-vis de l'opinion. Comme quand François Fillon écrit à François Hollande une lettre ouverte publiée par le JDD par exemple.

Mais avec Christian Estrosi, la démarche est un peu différente. Et trollesque. Le député-maire de Les Républicains de Nice s’est ainsi adressé publiquement à Marine Le Pen pour lui demander d’exclure du Front national sa nièce , tête de liste frontiste en PACA, Marion Maréchal-Le Pen, à cause de son rapprochement avec une ancienne figure du Bloc identitaire . Une posture forte ? Non, "une boutade", explique-t-il désormais.

Invité de RTL ce lundi 27 juillet, le candidat LR aux régionales en PACA a expliqué avoir voulu provoquer via cette "boutade" pour démontrer l’évolution vers sa droite du FN et attaquer, en fait, Marine Le Pen. Il explique :

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Je vous sais suffisamment avisé pour bien comprendre que de ma part c’était une boutade qui n’avait qu’un seul objectif : dénoncer l’imposture de sa tante. Personne n’imagine que la nièce n’ait pas reçu l’aval de sa tante pour accueillir un condamné sur sa liste.

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Et d’ajouter que Jean-Marie Le Pen, lui, n’a jamais poussé la provocation jusqu'à franchir le pas d’une alliance avec des Identitaires. Il poursuit :

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Ce que le grand-père n’a pas osé faire de toute sa vie politique, faire alliance avec le Bloc identitaire, aujourd’hui le Front national… La responsabilité qui reviendrait à Marion Maréchal-Le Pen, je ne crois pas qu’elle l’ait validé sans l’aval de sa tante, en prenant monsieur Vardon, chef des identitaires, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour incitation à la haine raciale et reconstitution de ligue dissoute.

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[BONUS TRACK] Et si c’était Poutine ?

Comme Jean Leonetti, Christian Estrosi est choqué par la privatisation d’une plage publique à Vallauris pour le roi d’Arabie saoudite . Même s’il concède que cela lui parait "normal qu’un chef d’Etat soit reçu avec courtoisie et qu’on prenne des mesures de sécurité", le député-maire de Nice estime "qu’aucun argument, même économique, ne justifie qu’on privatise un espace public". Provocateur, Christian Estrosi s’interroge : Vladimir Poutine aurait-il eu les mêmes "honneurs", lui qui est, selon le député LR, un bien meilleur "allié pour lutter contre le terrorisme" ?

Il dit :

 

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Monsieur Hollande a d’excellentes relations avec l’Arabie saoudite. Mais est-ce qu’on aurait accordé à monsieur Poutine le même privilège ? Et pourtant il me semble que c’est un meilleur allié pour lutter contre le terrorisme et contre Daech.

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