Révoltés, des politiques demandent à Bernard Cazeneuve de porter plainte contre la CGT pour une affiche contre la police

Publié à 08h56, le 19 avril 2016 , Modifié à 12h19, le 19 avril 2016

Révoltés, des politiques demandent à Bernard Cazeneuve de porter plainte contre la CGT pour une affiche contre la police

"La police doit protéger les citoyens et non les frapper ! Stop à la violence." C’est avec ce slogan, sur fond de sang étalé au sol aux côtés d’une matraque et d’un logo de la police nationale, qu’une organisation de la CGT, Info’com CGT, a créé la polémique. Et révolté la classe politique. Presque dans son ensemble, puisque, seule, ce mardi 19 avril, Raquel Garrido du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a défendu le syndicat. "Je comprends qu'un policier puisse se sentir choqué mais on est dans une société démocratique", a-t-elle expliqué.

Voici l’affiche en question :

>> Au gouvernement

Premier flic de France, Bernard Cazeneuve a aussitôt écrit une lettre ouverte au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez pour dénoncer "la violence" d’une campagne "choquante" . Car cette affiche anti-violences policières met, selon le ministre de l’Intérieur, "gravement en cause la police nationale."

>> A droite

Invité de France Info ce mardi 19 avril, le député LR Eric Ciotti, qui juge cette affiche "scandaleuse, indigne et honteuse d’un syndicat totalement discrédité", a demandé à Bernard Cazeneuve de porter plainte contre la centrale syndicale :

Pour Christian Estrosi, président LR de la région PACA, cette affiche est "une honte et une provocation indigne".

>> A gauche

A gauche, outre Bernard Cazeneuve, le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis et le député écolo François de Rugy ont également fustigé cette campagne contre les violences policières. Sur France 2, ce mardi, le député PS de Paris a dénoncé "une gauchisation de la CGT" tandis que l’élu nantais reproche au syndicat de faire un amalgame en attaquant la police "dans son ensemble".

>> A l’extrême droite

Sans surprise, le FN s’est ajouté à la liste des politiques révoltés par cette campagne cégétiste. Florian Philippot, vice-président du parti frontiste, est ainsi "très choqué" par cette "affiche immonde". Et il demande, comme Eric Ciotti, au ministère de l’Intérieur de porter plainte contre la CGT.

Et puis il y a Éric Vilain. Conseiller régional FN d'Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine (dans le groupe présidé par Florian Philippot), ce dernier demande que la CGT soit purement et simplement "interdite", au motif qu'elle serait "antirépublicaine". 

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