Où l'on apprend que Nathalie Kosciusko-Morizet veut en finir avec la 5ème République

Publié à 13h11, le 18 avril 2016 , Modifié à 13h22, le 18 avril 2016

Où l'on apprend que Nathalie Kosciusko-Morizet veut en finir avec la 5ème République
© © AFP

ON CHANGE TOUT - La plupart des outsiders à la primaire à droite se l'arrachent: le RE-NOU-VELLE-MENT de la classe politique. Alors forcément, Nathalie Kosciusko-Morizet s'aligne. Attristée qu'il n'y ait pas plus de modèles politico-historiques féminins en France mis à part Jeanne d'Arc (et pour NKM, tout le monde n'a pas vocation à finir au bûcher...), la députée de l'Essonne veut entrer dans l'histoire. Comme elle l'explique dans Libération du 18 avril, le renouveau de la politique va bien plus loin que de limiter les mandats des élus (n'est-ce pas Bruno le renouveau?).

Interrogée sur les propos de Bruno Le Maire qui pense que la France doit "s'adapter radicalement à la mondialisation" en commençant par "changer radicalement la politique", Nathalie Kosciusko-Morizet approuve mais va plus loin. Elle explique:

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Je crois qu'on ne renouvellera pas la politique sans changer la Constitution. Je prépare des propositions.

 

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Une nouvelle Constitution donc. Au point d'aller vers une VIème République comme l'aimeraient certains à la gauche de la gauche ? Pour la député de l'Essonne, le renouveau va au-delà du "changement de numéro":

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Je suis pour une transformation radicale, plus fondamentale encore que celles qui ont pu justifier dans le passé un changement de numéro. Le changement d'ère qu'opère le numérique est plus fondamental qu'un simple changement d'époque.

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Nathalie Kosciusko-Morizet s'est déclarée candidate à la primaire à droite le 8 mars et est aujourd'hui à la quête des 250 parrainages d'élus dont les 20 parlementaires nécessaires pour devenir candidate officielle à la primaire. La députée, qui comptait sur certaines voix d'élus de gauche, devra se rabattre sur son propre camp. Le parti organisateur, Les Républicains, a décidé de changer les règles en interdisant les candidats à la primaire d'être parrainés par des élus de gauche.

 

[BONUS TRACK] "Et-Et"

Toujours dans Libération du 18 avril, Nathalie Kosciusko-Morizet reconnaît se retrouver dans certaines propositions du nouveau mouvement d'Emmanuel Macron "En Marche". Elle dit:

 

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Sur certains sujets nous disons, c'est vrai, des choses semblables: transformation numérique de la société, ubérisation de l'économie [...]. Quand Macron dit que le statut de la fonction publique n'est pas adaptée au monde contemporain, je signe des deux mains.

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Juste avant d'expliquer son profond désaccord avec la ligne adoptée par le ministre de l'Economie qui prétend son mouvement ni à droite, ni à gauche. Alors que pour Nathalie Kosciusko-Morizet, le renouveau de la politique s'inscrit bien au-delà des clivages. Elle explique:

 

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J'ai déjà dit que j'étais contre le ni-ni, et en voilà un nouveau ! Plus sérieusement, il me semble qu'en politique, on ne doit pas se définir par ce qu'on n'est pas. Se dire ni de droite ni de gauche, c'est n'être nulle part. Au ni-ni de Macron, j'oppose un "et de droite et de gauche". On n'est jamais 100% de droite ou 100% de gauche.

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